Association Sorézienne

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Quelques informations complémentaires ...

 Quelques liens externes

QuoiCliquez dans cette colonne
Le site de l'Abbaye-Ecolewww.abbayeecoledesoreze.com
L'Ecole Lacordaire à Marseillewww.lacordaire.com
L'esprit Lacordaire, association des anciens de Lacordairefacebook.com/groups/esprit.lacordaire
L'Ecole de Saint Elme à Arcachonwww.stelme.fr
L'Ecole Saint Thomas d'Aquin à Oullinswwww.saint-thom.fr/oullins
L'amicale des anciens de Champittethttps://www.facebook.com/Alumni-Coll%C3%A8ge-Champittet-ACC-207517855929695/
La commune de Sorèzewww.ville-soreze.fr
Autres liens touristiquesAutres liens (hébergement, culture, district, ...)
Lauragais - Patrimoine, le site du Sorézois et du Reveloiswww.lauragais-patrimoine.fr
La page de Jean Mistlerwww.academie-francaise.fr/search/node/mistler
Page d'Yves Blaquièrewww.couleur-lauragais.fr/pages/journaux/2000/cl23/balade.htm
Le site des Dominicains dans le mondeop.org/fr
Le site de la Province Dominicaine de Francewww.dominicains.fr
Le site de la Province Dominicaine de Toulousewww.dominicains.com
Le site de l'abbaye de Sylvanès (Aveyron)sylvanes.com
Le site de l'Université dominicainewww.domuni.eu
Un site intéressant sur les abbayes de l'Aude et d'ailleurs, sur la francophonie, etc ...redman.pagesperso-orange.fr/
Les abbayes et prieurés Mauristes (identif et mot de passe : visite)https://www.heydo.fr/mauriste/
L'abbaye d'En Calcatwww.encalcat.com
Les Editions du Cerfwww.editionsducerf.fr/
Page Marbot sur 1789-1815www.1789-1815.com/marbot1.htm
Site officiel de Frédéric Bastiatbastiat.org
Bolivar par le père De MetzSimon-Bolivar.html
Elisa Lemonnier (Saint Simonienne), née à Sorèzewww.ohio.edu/chastain/ip/lemon.htm
Le site de la famille Thurièslaurent-jm.thuries.pagesperso-orange.fr/netscape/France/cadre.html
Numismatique et école (médailles et boutons)www.numismatique-31-81.com/Tarn/Villes/Soreze/Accueil_Soreze

 Quelques liens internes

Quoi
Le Père Dastarac nous a quitté en mai 1996
Pentecôte 1996 à Sorèze

 Religieux inhumés dans le petit cimetière du Parc


Photos prises le 2/10/2011

décédé le
1863-1927Frère Hyacinthe FERRAUD1927photo
1848-1923Frère Marie-Dominique GUYOT1923photo
1870-1936Frère Dominique CORZO1936photo
1862-1934Frère Albert DUMONT1934photo
1871-1941Frère Dominique GEYLER1941photo
1856-1943Frère Augustin LHERMITTE1943photo
1871-1947Frère Raymond PERNET1947photo
1889-1952Père Raphaël POUGET18.01.1952photo
1923-1956Frère P.Marie DE THY1956photo
1886-1956Père Etienne AUDOUARD30.12.1956photo
1884-1960Frère Louis DEYSSON12.12.1960photo
1894-1962Frère Marie-Jean D'ARNAL29.05.1962photo
1908-1963Frère Bernard FOISSEY12.01.1963photo
1898-1968Père Antonin GIRARD03.02.1968photo
1897-1974Père J.Dominique CHARRIERE24.02.1974photo
1910-1979Père M.Dominique GRANGE22.04.1979photo
1898-1980Père Raphaël LAMOLLE02.09.1980photo
1910-1982Père Angelico DE METZ23.08.1982photo
1887-1985Père Augustin MILLERET01.01.1985photo
1915-1990Abbé Marcel BUTTICAZ06.02.1990photo

 Autres décès de dominicains

décédé le
11.11.1918François MOUREY, à Pasajes (Espagne)
12.10.1963Ceslas LACRAMPE, à Prouilhe (11)
05.02.1970Thomas LACRAMPE, à Toulouse
09.05.1974Jourdain MALBRANQUE, Marseille
08.01.1976Paul-Dominique DEBROISE
15.07.1980Michel POUDAT, à Molineuf (41)
21.02.1984Jacques DELCUVELLERIE, à Marseille
20.11.1988Louis DEBROISE, à Abidjan
04.11.1990Henri-Dominique LAXAGUE, à Bordeaux
13.12.1994Rémy HOUDRE, à Rettel (08)
16.05.1996Bernard DASTARAC, à Castelnau le Lez (34)
20.09.2003Jean CONNAULT, à Toulouse
25.11.2003Louis LACOSTE
CHAUVAIN
14.01.2009Marie-Emmanuel DEBROISE
21.04.2012Gabriel MONTSERRET, à Marseille
01.01.2013Jacques MARTIN, inhumé à Villevieille (30)

 Les Présidents de l'Association Sorézienne

PrésidenceAnnées
1846 - ?Théodore DUCOS, député, sénateur et ministre de la marine et des colonies, président du Comité Central Sorézien1812-1818
? - ?Comte Raymond de MILHAU, ancien sous-préfet de Constantine,
maire de Cambiac
1832-1837
1882-1885Emile BRASSINNE, polytechnicien,
professeur à l'Ecole d'Artillerie de Toulouse,
Inspecteur de l'Ecole des Beaux-Arts
1817-1824
1885-1893Alphonse De SAINT SIMON, Conseiller Général du Tarn1841-1846
1893-1899Jules DE LAHONDES, Mainteneur de l'Académie des Jeux Floraux,
Président de la Société Archéologique du Midi de la France
1842-1847
1899-1901Michel-Henri SERRES de GAUZY,
également Président du Conseil d'administration de l'Ecole.
Buste, décédé en 1901.
1851-1858
1902-1909Jules DE LAHONDES1842-1847
1911-1912Gaston SERRES DE GAUZY,
également Président du Conseil d'administration de l'Ecole.
1859-1870
1914-1919Le bureau n'a pas été renouvelé pendant la guerre
1920-1942François TRESSERRE, Doyen de l'Académie des Jeux Floraux,
Président de l'Oeuvre des mutilés de la 17ème région
1871-1876
1942-1944Ferdinand DE GUIBERT, colonel en retraite1882-1889
1944-1954Louis ROUBICHOU, docteur en droit, avoué à la Cour de Toulouse1894-1903
1953-1958Pierre BARRAILLE1932-1942
1958-1960André DIRAT1903-1909
1960-196xJacques ROBIN1924-1929
196x-1972Jean MISTLER1902-1911
?Henri L'EPINE1915-1921
197x-197xPierre BARRAILLE1932-1942
1974-1976Gabriel D'ARBOUSSIER1919-1925
1976-1978Jean MISTLER1902-1911
1978-1982François MORNAND1962-1967
1982-1985Jean-Christophe BOSSUGE1970-1974
1985-1991Bertrand NINARD1966-1970
1991-1991Thierry FRAPPAT1964-1972
1991-2012Jean-Hugues VASEN1963-1964
2012-2015Gaston BERGASSE1953-1961
2015-2026Patrick CHABIN1960-1969


 L'histoire de l'Association

Au milieu du XIXe siècle, les anciens élèves se sont réunis autour d'une table. Le 1er banquet eut lieu à Paris le 5 juin 1845 chez les Frères provençaux. Étaient présents Théodore Ducos (1813-1818), député, futur sénateur et ministre de la Marine et des Colonies, et Étienne Arago (1815-1817), ministre des Postes et maire de Paris en 1870.
Le 25 juin les Anciens avaient constitué un comité appelé le Comité central Sorézien dont mission portait sur plusieurs points, et en particulier celui de venir en aide à un Ancien en difficulté.
Le Comité central Sorézien, est l'ancêtre de l'Association Sorézienne. L'idée d'un banquet rassemblant les anciens était évoquée depuis quelque temps.
Le premier banquet est honoré par la présence du doyen d'age, M. FORGUES, 84 ans, entré à l'École en 1770. Un livre, "Banquet des Anciens Élèves de l'École de Sorèze", est imprimé par l'Imp. Lévy, à Paris, en 1845.

En 1846, le 14 mai, c'est à Castres qu'a lieu le 2ème banquet. Lors de la séance générale du 18 mai, Théodore Ducos est élu président.

En 1847, le 6 mai, le 3ème banquet de Castelnaudary réunit 22 anciens, et celui d'Alger 11. Il y en a également à Paris,

Les banquets sont interrompus après les évènements de 1848.

Armand Barbès est au banquet de Paris le 11 mai 1848. Voir "Quatrième banquet à Paris des Anciens Elèves de l'École de Sorèze", imprimerie Lange-Levy à Paris, 1848. Très vivante les premières années, elle sommeille après 1848.

En 1855, notre Association portait déjà son nom, ayant publié ses statuts et son règlement cette année-là.

Cependant, le 14 mai 1856, le P. Lacordaire écrivait à Madame Swetchine : "Nous avons demain une grande fête que nous appelons la fête de l'Association Sorézienne. Quelques-uns de nos anciens élèves viennent nous voir, et nous leur préparons une réception cordiale et animée. Il en sera de même tous les ans à cette époque, s'il plaît à Dieu...".
La relation que fait le Journal de Toulouse le 26 mai 1856 de la fête dont parle le Père Lacordaire

En 1866, quelques anciens Soréziens habitant Toulouse avaient pris l'habitude de se réunir dans un café de la place du Capitole où on mettait une salle à leur disposition. C'était au café Malbec devenu aujourd'hui (1932) le café Bibent. M. Joulia, l'initiateur, avait ainsi groupé plus de 40 membres et tous les Soréziens de passage ne manquaient pas de venir s'y reposer et saluer leurs camarades. Le nombre allait croissant et M. Joulia eut alors l'idée de transformer ce cercle en Association. L'idée fut approuvée à l'unanimité et le premier Champagne coula en l'honneur de l' "Association Sorézienne". Malheureusement survint la guerre de 1870 qui interrompit l'œuvre ébauchée et "le petit grain de sénevé de 1866 est devenu en 1882 un grand arbre où tous les oiseaux du ciel de Sorèze viennent s'abriter" (propos d'Urbain Joulia le 23 avril 1932).

Un soir d'hiver de 1882, neuf de nos anciens camarades se réunissaient en un studieux entresol dont les fenêtres s'ouvraient sur la paisible rue des Tourneurs, à Toulouse, dans les locaux de la librairie Privat, et rédigeaient un message de bonne camaraderie, destiné à émouvoir tous ceux qui, comme nous, ont rêvé, travaillé, vécu, ne fût-ce qu'en passant, à l'ombre du clocher sorézien. Le manifeste était signé par Joseph Azam, Marie-Joseph Saint Cyr Breilh, Jules Delpech-Cantaloup, Antonin Noël, Maurice De Laplagnolle, Bertrand Doat, Josy Fabre, Paul Privat. Peu de jours après, 181 soréziens avaient paraphé de leur volonté d'adhésion la liste ouverte chez Privat. Le 16 mars 1882, l'Association Sorézienne tenait sa première assemblée, rue St Antoine du T et, sous la présidence du comte de Milhau, les statuts librement discutés, analysés, fixés dans leur rédaction définitive, étaient votés par acclamation.
L' Association Sorézienne était lancée, bien qu'elle existât sous forme d'amicale depuis 1845.
Parmi les autres initiateurs, il y avait Charles Fabre, Victor Boyer, Urbain Joulia. Le premier secrétaire fut Josy Fabre, et son adjoint Bertrand Doat.

Mais un projet du 5 février 1882 prend corps, et au cours du banquet sorézien de 1884, naît l'idée d'élever une statue au Père Lacordaire. C'est au sein de l'Association que se crée le Comité chargé d'organiser les fêtes de 1888, au cours desquelles la statue sera inaugurée.
En effet, L'ancien élève Jules Lacointa, avocat général à la Cour de cassation, organise, sous la présidence d'Henri Serres de Gauzy, une commission, composée de Soréziens et lance une souscription publique, rapidement couverte, et confie le soin de l'œuvre à éxécuter au ciseau du jeune sculpteur lyonnais F. Girardet. Heureux choix, comme en témoigne le résultat.

C'est au cours de grandes fêtes de ce 23 juillet 1888, en présence de l'archevêque d'Albi, des évêques de Montpellier et de Cahors, du Duc de Broglie, De Serres de Gauzy, président du Comité pour la statue, de Paul Granel, sergent-major et d'une foule immense, que la statue est dévoilée à 15 heures au milieu de la cour où elle trône encore. L'enfant aux côtés du Père Lacordaire est Emmanuel Barral de Barret, le futur RP Barral. La statue a été sculptée dans le marbre, par le lyonnais Girardet. A 19 heures, un banquet de 300 couverts, organisé par les membres de l'Association Sorézienne a lieu dans la grande salle des fêtes de l'Ecole. A la table d'honneur, prenaient place les trois prélats, le Duc de Broglie et les invités. Les autres tables étaient occupées par les anciens élèves, groupés par rang d'ancienneté. Mr de Saint Simon, présudent de l'Association Sorézienne adresse ses félicitations à l'artiste lyonnais dont le ciseau habilement dirigé dans le bloc de marbre permet de contempler aujourd'hui la belle et noble figure du Père. Puis la parole est donnée à M. de Lahondès, vice-président de l'Association Sorézienne, chargé de remettre la médaille d'or que les anciens soréziens décernent chaque année au plus méritant de leurs jeunes camarades, ce fut Paul Granel, sergent-major, reçu bachelier es lettres quelques jours plus tard.

En 1904, l'Association Sorézienne dépose ses statuts à Toulouse, et établit son siège à la Librairie Edouard Privat, 14 Rue des Arts à Toulouse. Les précédents furent déposés le 30 avril 1882 et le 30 janvier 1885 à Toulouse.

En 1912, les Anciens se comportant sans aménité, les Fêtes de Ste Cécile et de Pentecôte sont annulées.

Le 25 avril 1931, naissait le groupe de Paris, présidé par le Docteur Brousse.

Le 3 avril 2014 à la Brasserie du Stade Ernest Wallon à Toulouse a été commémoré le 130ème anniversaire de la création de l'Association Sorézienne.


 Tableaux Etat-Major et fanfare

L'Etat-Major
Les gradés de fanfare

 La Sorézienne :

La Sorézienne


cliquez sur les oiseaux pour entendre La Sorézienne

Le texte de La Sorézienne

Formons, amis, nos joyeuses phalanges.
Avec orgueil, suivons notre drapeau;
Qu'à son aspect le bruit de nos louanges
Pour l'exalter prenne un essor nouveau.
Puisqu'aujourd'hui dans leur belle auréole
Luisent à nos yeux tant de siècles d'honneur !

Oui, soyons fiers de notre vieille Ecole,
Et pour jamais gardons-lui notre coeur ! (bis)

Si nos aînés furent de Louis Seize
Les défenseurs et les derniers amis;
Si Bonaparte a trouvé dans Sorèze
Vingt généraux et cinq Caffarelli,
De leur exemple écoutant la parole
A notre tour soyons fils de l'honneur !

A notre tour grandissons notre Ecole,
Et pour jamais gardons-lui notre coeur ! (bis)

La Sorézienne 1977

La Sorézienne version 1926

Formons, amis, formons nos trois phalanges.
Avec orgueil, suivons notre drapeau;
Qu'à son aspect le bruit de nos louanges
Pour l'exalter prenne un essor nouveau.
Car aujourd'hui dans sa jeune auréole
Luit à nos yeux tout un siècle d'honneur.

Oui, soyons fiers de notre vieille Ecole,
Et pour jamais gardons-lui notre coeur. (bis)

Si nos aînés furent de Louis Seize
Les défenseurs et les derniers amis;
Si Bonaparte a trouvé dans Sorèze,
Vingt généraux et cinq Caffarellis,
De leur exemple écoutant la parole,
A notre tour soyons fils de l'honneur.

A notre tour grandissons notre Ecole,
Et pour jamais gardons-lui notre coeur ! (bis)

Los ! aux Poilus de la suprême guerre;
Chantez, clairons ! saluez leur tombeau;
Ils étaient doux comme fut Lacordaire;
Comme Marbot, ils riaient à l'assaut,
Avec leur nom, ton nom, Sorèze vole
de l'Ourcq au Rhin sur nos drapeaux vainqueurs.

Leur renommée a grandi notre Ecole;
Ah ! pour jamais gardons-leur notre coeur ! (bis)

François Tresserre, ancien élève.
Musique du R.P. Ligonnet
(Le RP Ligonnet, qui a mis en musique "La Sorézienne" du Père Lacordaire, avait également composé (paroles et musique) un cantique connu : "Plus près de toi, mon Dieu"; lequel fut joué par l'orchestre du Titanic pendant que le paquebot sombrait.)
Il semblerait que les paroles aient été écrites par Monsieur PY, professeur de lettres à l'école dans les années 1850.

Et voici La Sorézienne en occitan

Extrait des livres de Mrs René et Pierre RAMOND
EN CÈRCA D'ELISÀ
- À LA RECHERCHE D'ELISA - Édition 2001

La Sorézienne du Père Lacordaire en 1857

Partition 1ère partie
Partition 2ème partie

Formons, amis, formons nos trois phalanges.
Avec orgueil, levons notre drapeau;
Qu'à son aspect le bruit de nos louanges
Pour l'exalter prenne un essor nouveau;
Car aujourd'hui dans sa triple auréole
Brille à nos yeux tout un siècle d'honneur.

Oui, soyons fiers de notre vieille Ecole,
Et pour jamais gardons-lui notre coeur. (bis)

Non moins qu'ailleurs nous admirons Horace
Et les beautés d'Homère et de Platon;
Non moins qu'ailleurs nous poursuivons la trace
Des grands secrets d'Euclide et de Newton;
Mais, plus qu'ailleurs, fidèles au symbole,
De la vertu nous conservons l'honneur;

Soyons donc fiers de notre vieille Ecole,
Et pour jamais gardons-lui notre coeur. (bis)

Les arts aussi, premiers nés du génie,
A notre oreille, à nos yeux, à nos mains,
De leurs trésors prodiguent l'harmonie,
Ils sont du beau les prophètes divins,
Et du ciel même échauffant la parole,
Versent en nous la lumière et l'honneur.

Soyons donc fiers de notre vieille Ecole,
Et pour jamais gardons-lui notre coeur. (bis)

Si nos aînés furent de Louis Seize
Les défenseurs et les derniers amis;
Si Bonaparte a trouvé dans Sorèze,
Vingt généraux et cinq Caffarellis,
De leurs exemples, écoutant la parole,
A notre tour soyons fils de l'honneur.

A notre tour, grandissons notre Ecole,
Et pour jamais gardons-lui notre coeur ! (bis)

Père Lacordaire.

Le texte initial de la Sorézienne, par le Père Lacordaire

Le 10 juin 1923, pour la Pentecôte, fut inauguré le monument aux morts de la salle des bustes. La Sorézienne fut chantée par tous, avec un couplet supplémentaire de François Tresserre, président de l'Association Sorézienne, sur les poilus de la guerre :

Los ! aux Poilus de la suprême guerre;
Chantez, clairons, saluez leur tombeau;
Ils étaient doux comme fut Lacordaire;
Comme Marbot, ils riaient à l'assaut.
Avec leur nom, ton nom, Sorèze vole
De l'Ourcq au Rhin sur nos drapeaux vainqueurs.
Leur renommée a grandi notre École;
Ah ! pour jamais gardons-lui notre coeur !


 Une intéressante étude du Père Monserret

" ESSAI D'EXPLICATION ET DE TRADUCTION CORRECTE "
Ne nous imaginons pas qu'à l'arrivée du Père LACORDAIRE à Sorèze en 1854, tout alla sans difficulté.
Il ne faut pas oublier que l'Ecole venait, grâce à l'action d'hommes éminents, comme les frères FERLUS, d'échapper à la mort dans la tourmente de la Révolution et au milieu de la centralisation impériale de l'Université de France. En 1823-24, le ministre de l'Instruction Publique de Louis XVIII, Mgr de Frayssinous, attaque l'Ecole devant les tribunaux.
Non seulement elle apparaissait comme un centre d'opposition au régime de la Restauration, mais elle était considérée comme un foyer d'irréligion et d'immoralité. C'est dans la lutte pour surmonter ces accusations que l'on grava sur le mur de la salle des arts (théatre ensuite) : "LA 1ère COMMUNION DE 1824 a été faite, LA 1ère COMMUNION DE 1825 a été faite ...." avec les noms des premiers communiants (inscriptions qui sont hélas en train de disparaître, comme je l'ai fait remarquer aux responsables actuels de la maison).
Après la démission de Raymond-Dominique FERLUS (qui pour sauver l'Ecole, céda alors sa place à Mr De BERNARD, 1824), ni ce dernier ni ses successeurs, hommes pourtant très valables, l'abbé GRATACAP, et l'abbé BAREILLE ne réussirent pas à remettre l'Ecole en selle, d'autant que malgré une époque florissante (1825-1830), la situation financière se dégrada. Et entre 1830 et 1848, l'esprit de la bourgeoisie voltairienne semble avoir envahi la maison. On avait mené la guerre contre les abbés directeurs, guerre ouverte au moment des banquets, guerre sourde et efficace des insinuations et des calomnies.
Tant et si bien que les anciens élèves de ce que LACORDAIRE appelle dans notre inscription la Schola antiqua, n'acceptèrent pas son invitation à fusionner leur association avec ceux qui sortaient de la Schola junior dont il avait pris la direction en 1854. Non seulement en effet il avait calqué les programmes de l'enseignement sur ceux des établissements publics, en vue de préparer le baccalauréat d'Etat, mais il entendait restaurer l'éducation morale et religieuse dans l'Ecole. Il dut pour cela lutter contre "l'esprit d'insubordination, l'audace et la publicité de la corruption et l'effrayante propagande qui se faisait pour la partie des âmes ."
On comprend alors pourquoi il organise le 12 août 1857 cette fête "séculaire" où l'on érigea un monument à l'unité des coeurs et des esprits en s'inscrivant dans la tradition historique de la maison. Ceux de " l'ancienne école " (l'école devenue voltairienne) et ceux de la nouvelle (celle dirigée par LACORDAIRE) étaient invités à s'unir dans la concorde, à la gloire de leur vieille et chère école, et à travailler pour elle d'une seule main, d'une seule voix, d'un seul coeur dans la concorde..
Reste une chose pour nous étonner : un siècle d'école après dix siècles d'abbaye, avec la date de 1857 !
Nous sommes en effet habitués à placer la fondation de l'Ecole avec celle de l'Abbaye en l'an 814. En réalité on connaît très approximativement la date de départ de l'abbaye avec la petite école du début. Les documents originaux font défaut. Certaines études ont conclu à la fondation du monastère en 754 par Pépin le Bref (d'où sa statue dans le parc de l'Ecole entre l'ancien gymnase et la piscine). Mais l'existence de l'abbaye n'apparaît comme certaine qu'en 819 - ce qui suppose d'ailleurs une existence plus ancienne - Au milieu des guerres et des soubresauts politiques de l'histoire, les religieux y tinrent sans aucun doute école pour les enfants du voisinage, selon les coutumes des abbayes.
Mais ce n'est que vers 1638-1642 que, sous l'influence de l'évolution des études après la Renaissance et pour pouvoir contrebalancer l'influence de l'Académie protestante de Puylaurens, les religieux ouvrirent la maison à un enseignement de type secondaire avec la fondation d'un "séminaire" (collège). Sous prétexte de la peste de Marseille, mais en réalité pour des motifs de désaccord internes, il sera fermé en 1722 et ce n'est qu'en 1757 avec l'arrivée de Dom Victor FOUGERAS comme prieur de l'abbaye, que l'établissement scolaire va revivre une nouvelle vie.
Cela permet de suivre la pensée de Lacordaire qui en 1857 va saisir l'opportunité des dates pour fêter les centenaires de l'Ecole et de l'Abbaye et marquer la continuité en suscitant la concorde.
Les dates sont un peu écornées, mais est-ce par erreur ou à dessein ?
754 - 757 : c'est la date qu'il retient pour la fondation de l'Abbaye (avec sa petite école)
1757 : c'est la date qu'il retient pour le collège - organisé avec l'arrivée de Dom Fougeras, et on est en 1857 ... l'occasion de la fête séculaire !
10 siècles d'abbaye : 757 - 1757
un siècle d'école : 1757 - 1857.
Commandé par le Père Henri-Dominique Lacordaire à l'occasion de la célébration séculaire de l'école, pour commémorer des personnages les plus illustres sortis de Sorèze, il fut réalisé par le maçon local Blanc, au cours de l'année 1856-57 : "Je fais élever dans le parc de l'école un obélisque de trente six pieds de haut, où seront inscrits les noms des personnages les plus remarquables formés par l'école sous les quatre titres suivants : Fondateurs - Généraux - Hommes d'Etat, Magistrats, Financiers - Ecrivains, savants, artistes..." (Père Lacordaire, 1856). Il fut inauguré le 12 août 1857, lors d'une procession aux flambeaux, à l'occasion d'un grand rassemblement des anciens élèves. Il se tenait à l'origine au milieu d'une plantation circulaire de tilleuls argentés, remplacés à la fin du 20e siècle par cinq marronniers.

LA CONNAISSANCE DES REMOUS, suscités par l'arrivée de Lacordaire et ses réformes constatées par certains anciens,
LES DATES RETROUVEES : 757 .... 1757 .... 1857
permettent de saisir le sens du texte gravé sur l'obélisque au centre du parc et de le traduire dans le sens, je l'espère, que voulut lui donner le Père Lacordaire :

EN L'ANNEE DU SEIGNEUR 1857
LE DOUZIEME JOUR DU MOIS D'AOUT,
LES ELEVES DE L'ANCIENNE (antique) ET DE LA NOUVELLE (junior) ECOLE DE SOREZE
AU TERME, DESORMAIS, DU PREMIER SIECLE DE LEUR TRES CHERE ECOLE,
D'UNE SEULE MAIN, D'UNE SEULE VOIX, D'UN SEUL COEUR,
ERIGENT (ou ERIGERENT *)
CE MONUMENT, TEMOIN DE LEUR RECONNAISSANCE.

TIENS TOI DEBOUT, MASSE DE PIERRE, ET PARLE :
AUX PLUS ANCIENS
ET
A LEURS SUCCESSEURS
DIS
LE PREMIER SIECLE DE l'ECOLE
APRES DIX SIECLES D'ABBAYE

* ERIGENT pour les participants à la fête de 1857.
ERIGERENT pour nous qui prenons connaissance du texte.... bien après sa proclamation.
Le verbe peut être mis en français à l'imparfait, qu'il faudra traduire au présent car cette inscription est un message à la postérité. Une originalité des latins était en effet de penser que le message (ou la lettre) serait lu par son destinataire bien après l'évènement dont on lui fait part au moment où l'on écrit. Pour le destinataire, cet évènement se situe donc dans le passé. On écrit ainsi : "au moment où je t'écrivais, j'étais en bonne santé" et non pas "au moment où je t'écris je suis en bonne santé".
Mais rien ne vaut l'énergique connotation du texte latin : sta moles et loquere, : debout pierre et parle !
En français le verbe parler est intransitif, en latin le verbe loque peut être transitif.

Le texte latin :

ANNO DOMINI MDCCCLVII
DIE XII AUGUSTI
ANTIQUAE ET JUNIORIS SCHOLAE SORICINI ANAE ALUMNI
ELAPSO JAM CHARISSIMAE SCHOLAE PRIMO SAECULO
IN MEMORIAM ET CONCORDIAM
UNA MANU, UNA VOCE, UNO CORDE
GRATI ANIMI MONUMENTUM
PONEBANT

PRIMUM SCHOLAE SAECULUM
POST
DECEM ABBATIAE SAECULA

ATAVIS
ET
POSTERIS

STA MOLES
ET
LOQUERE

Traduction ligne par ligne :

L'AN DU SEIGNEUR 1857
LE DOUZIEME JOUR DU MOIS D'AOUT,
LES ELEVES DE L'ANCIENNE ET DE LA TOUTE JEUNE ECOLE DE SOREZE,
S'ETANT ECOULE LE PREMIER SIECLE DE LEUR TRES CHERE ECOLE,
POUR LA MEMOIRE ET POUR LA CONCORDE,
D'UNE SEULE MAIN, D'UNE SEULE VOIX, D'UN SEUL COEUR,
METTENT EN PLACE
LE MONUMENT DE LEUR AME RECONNAISSANTE.
CE PREMIER SIECLE D'ECOLE
APRES
DIX SIECLES D'ABBAYE,
AUX ANCIENS ET A LEURS SUCCESSEURS.
RESTE DEBOUT, MASSE DE PIERRE,
ET DIS-LES


Jean-Baptiste-Henri Lacordaire

Né le 12 mai 1802 à Recey sur Ource (Côte d'Or), en Bourgogne,
l'origine de la famille est Bussières-les-Belmont (Côte d'Or),
où son père meurt le 4 août 1806, jour de la St Dominique.


1812 : Elève au lycée de Dijon
1819 : Etudiant à l'Ecole de Droit de Dijon
1822 : Avocat stagiaire au barreau de Paris
1824 : Retrouve la foi catholique perdue durant son adolescence et entre au séminaire d'Issy
1827 : Ordination le 22 septembre
1830 : Fondation avec LAMENNAIS et MONTALEMBERT du journal L'Avenir dont la devise est Dieu et la liberté
1831 : Ouverture à paris de la première école libre
1832 : Le Pape condamne leqs doctrines de L'Avenir. Soumission de Lacordaire et rupture avec Lamennais
1834 : Conférences au collège Stanislas
1835 : Première conférence à Notre Dame de Paris
1836-1839 : Départ pour Rome et entrée dans l'Ordre des Frères Prêcheurs le 9 avril 1839
1841-1849 : Restauration en France de l'Ordre des Frères Prêcheurs
1843-1851 : Deuxième série des conférences à Notre Dame
1848 : Fondation du journal L'Ere nouvelle. Député de Marseille
1852 : Fondation des collèges dominicains
1854 : Entre à Sorèze comme directeur
1861 : Réception à l'Académie Française le 24 janvier
1861 : 21 Novembre, mort de Lacordaire

Vit à Sorèze d'août 1854 au jour de sa mort à Sorèze
le 21 novembre 1861.

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