Association Sorézienne

Notices individuelles


Noms,
dates d'entrée et de sortie de l'Ecole, date du décès
Notice
LA PEROUSE
(175?-175?) + 1788
LA PÉROUSE (LE COMTE JEAN-FRANÇOIS DE GALAUP DE). Chevalier de Saint-Louis, chef d'escadre. Il naquit au Gô, près d'Albi, le 22 août 1741. Il existe sur lui, à Sorèze, une tradition intéressante comme indication de caractère. Un jour, Sous Dom Fougeras, un désordre grave était survenu dans la division des Collets Rouges, et le surveillant, connaissant mal l'esprit de l'École, s'efforçait de se faire donner par un élève les noms de ses camarades les plus coupables. Sur le refus hautain de l'élève, le surveillant se fâche: " Galaup de La Pérouse, parlez, ou gare à la verge de fer ! - Frappez, Monsieur, répond le Collet-Rouge, mes épaules seront de plomb ".
Garde de la marine le 19 novembre 1756, La Pérouse, après plusieurs embarquements, se trouvait le 20 novembre 1759 sur le Formidable, à la bataille engagée près de Belle-Isle entre l'escadre du maréchal de Conflans et la flotte anglaise de l'amiral Haakes. Blessé d'un éclat de mitraille, il fut fait prisonnier.
Enseigne de vaisseau le 1er octobre 1764, il fit, sur la frégate "la Seine", une campagne de plusieurs années au Bengale et en Chine. Lieutenant de vaisseau le 4 avril 1775, il fit plusieurs campagnes de guerre sous le comte d'Estaing et se distingua surtout, en octobre 1779, dans un beau combat qu'il livra avec un bâtiment léger de 26 canons contre un brick anglais d'égale force et un vaisseau de ligne. Il prit le brick à l'abordage et s'enfuit, emmenant sa prise sous le feu du vaisseau de haut bord.
Capitaine de vaisseau en avril 1780, il livra, le 21 juillet, avec deux frégates, un des plus rudes combats de l'époque, contre six frégates anglaises escortant un convoi qu'il réussit à disperser et à couler en partie.
En 1782, à la tête du "Sceptre", de l'"Astrée" et de l'"Engageante", il fit dans la baie d'Hudson une magnifique campagne de guerre, détruisant tous les forts et les établissements que les Anglais avaient dans ces parages.
En 1785, il partit, avec les frégates l'Astrolabe et la Boussole, pour l'immortelle expédition, plus scientifique que militaire, d'où il ne devait pas revenir. Le but était de reconnaître le passage du Nord-Ouest, puis de redescendre au Sud pour étudier les mers et les côtes du Japon, les îles de la Nouvelle-Hollande et les autres terres du Sud.
Parties de Brest le 1er août 1785, les frégates descendent l'Atlantique, doublent le cap Horn, remontent le Pacifique, touchent aux îles de Pâques, aux îles Sandwich, et atteignent en juillet 1786 le mont Saint-Élie, sur la côte nord-ouest de l'Amérique. Elles redescendent au Sud sur Macao et Manille, touchent à Formose en avril 1787, explorent le détroit de Corée, les côtes du Japon, les côtes de la Tartarie chinoise, et arrivent en septembre au Kamtchatka, où elles trouvent des nouvelles de France venues par la Sibérie.
Le roi envoyait à La Pérouse de nouvelles instructions et le brevet dix fois mérité de chef d'escadre.
L'expédition quitte le 29 septembre la baie d'Avatscha, fait une vaine tentative pour découvrir le passage du Nord-Ouest, redescend droit au Sud et atteint le 8 décembre l'île Maouna, dans l'archipel des Navigateurs, où elle a le malheur de perdre le capitaine de Langle et 12 hommes massacrés par les indigènes.
La Pérouse continue sa route, découvre le 27 décembre l'île Vavao et mouille, le 26 janvier 1788, à Botany-Bay d'où il expédie en France les dernières nouvelles, reçues sur l'expédition. Il annonçait son départ pour l'exploration de la Nouvelle-Calédonie, après quoi il comptait rentrer en Europe par l'"Ile-de- France".
Depuis lors le plus profond mystère plana sur les frégates. Ce ne fut qu'en 1826 qu'un capitaine anglais, Dillon, en découvrit les débris à l'île de Vanikoro.
La France envoya un navire commandé par le capitaine Dumont-d'Urville, qui put reconstituer en partie le drame final de l'expédition de La Pérouse.
L'"Astrolabe" et la "Boussole" s'étaient brisées sur des hauts-fonds en vue de la côte, à une époque inconnue. Une partie des équipages avait péri; l'autre partie s'était sauvée dans l'île, y avait vécu plusieurs mois, construisant un bateau léger avec les débris des deux frégates, avait repris la mer sur cette grande embarcation et avait probablement péri dans un nouveau naufrage.
Dumont-d'Urville rapporta en France, en 1828, un grand nombre d'objets ayant appartenu aux deux frégates et retrouvées par lui au fond de la mer.
Ces précieux souvenirs ont été disposés sur une pyramide à l'entrée du Musée de la Marine, au Louvre.
(Marcel Séméziès, dans le Sorézien du Siècle - 1800-1900)

Certains biographes ne croient pas devoir admettre que François de Galaup ait été élevé ailleurs qu'au collège des Jésuites d'Albi. Mais la tradition Sorézienne veut qu'il ait passé quelque temps à l'Ecole naissante, et c'est pourquoi nous avons maintenu cette notice.
Sa biographie sur Geneanet

DE FOULQUIER Joseph-François
(175x-176x) + 1789
Joseph-François De Foulquier est né à Toulouse le 21 février 1745. Il était le fils de noble Louis De Foulquier, négociant et ancien capitoul, et de dame Françoise Dureigne. Après des études faites à Sorèze, il alla à Paris parfaire son instruction dans les salons littéraires et les ateliers de dessins et de peintures. Rappelé à Toulouse par sa famille, il s'inscrit à la Faculté de Droit et devient Conseiller au Parlement. Cette place peu compatible avec ses goûts l'engagea à regagner Paris. En 1771, au moment de la suppression des Parlements, il revient à Toulouse pour partager l'exil de ses collègues et réside dans ses terres à Grisolles composant quelques comédies. Après le rappel des Parlements il reprend contact avec des amis parisiens et obtient en 1781 l'intendance de la Guadeloupe. Il amena avec lui des savants, astronomes, physiciens, dessinateurs et peintres. Il envoya périodiquement des rapports à Paris, et aux jardins du roi une multitude de plantes. Il en adresse aussi au Jardin botanique de Toulouse et correspond avec Picot de Lapeyrouse, lui aussi ancien sorézien.
Par la suite il est muté à l'intendance de la Guadeloupe et de la Martinique où il mourut au Fort Saint Pierre le 13 février 1789. A Paris, De Foulquier devint l'ami du petit maître alsacien Lautherbourg. Le peintre lui apprit à manier la pointe et lui donna à reproduire certaines de ses compositions, telles "Un maigre bourgmestre..." et "Un archinoble espagnol"... De Foulquier grava aussi d'après ses propres inspirations. Plusieurs sujets dus à son invention sont d'après M.R. Calestroupat "de vraies caricatures goyesques avant Goya".
Très éclectique, comme beaucoup d'artistes de son temps, De Foulquier grava de 1765 à 1773 aussi bien de petites compositions grotesques, qu'une "Famille laborieuse" ou des sujets religieux ("Mort de Sainte Monique" d'après Despax). Il a été au XVIIIe siècle selon M, Calestroupat, le maillon qui relia Tiepolo à Goya (Calestroupat (R,), J.F. De Foulquier, un parlementaire artiste au siècle des lumières, in "Menestral", juillet-août 1975).
Sa biographie sur Roglo.eu
De COMBETTES de CAUMON Jean-Joseph Lazare
(1757-1759) + 1794
Fils d'un avocat général au bureau des finances de Montauban, et neveu de Dom Vaissète, il est né à Gaillac le 25 janvier 1745. Après ses études, il rentre dans la magistrature, devient conseiller puis président de la Chambre des Enquêtes au Parlement de Toulouse. Coseigneur de Gaillac et seigneur de Castelnau-de-Levis. Il est aussi vicaire général d'Albi. Dom Vaissète lui fait don de l'abbaye de Saint Hilaire, près de Carcassonne et d'un prieuré près de Paris. Lors de la réforme de Maupéou, il refuse d'entrer dans les Conseils Supérieurs et ne reprend son siège qu'au rétablissement des Parlements en 1774. Incarcéré à Paris à la Révolution comme contre-révolutionnaire, il monta sur l'échafaud le 7 juin 1794 à la Barrière du Trône et son corps fut enseveli au cimetière de Picpus.
Sa biographie sur Roglo.eu
ANDREOSSY Antoine Bernard Victor
(1758-1766) + 1819
Cousin d'Antoine-François, il était né à Ventenac, dans l'Aude, le 9 août 1747. Fils de Jean Joseph d'Andreossy, seigneur de Castelnaudary (1703-1764) et de Anne Rose d'Yssanchon. Reçu à l'Ecole du génie de Mézières il en sort ingénieur ordinaire. Dès 1777, le voici capitaine du génie, et au moment de la guerre avec l'Espagne, chargé d'organiser différents camps retranchés en bordure des Pyrénées. Siégea dans la noblesse à Carcassonne comme député aux États Généraux de 1789. Blessé en 1793, il continue à servir contre les espagnols, passe à l'armée d'Italie, puis d'Helvétie, où il devient général de brigade. Directeur des fortifications à Cette le 15 mars 1800. Marié le 21 octobre 1800 avec Marie-Thérèse Baliste (décédée après 1819). Inspecteur général des fortifications le 2 février 1803. Quelques années plus tard, il est inspecteur général du génie, enfin commande le génie du 3ème corps de la Grande Armée. En 1806, provisoirement à la tête du génie de la Grande Armée, il est chargé de missions à l'intérieur, sert en Autriche (1809). Mis à la retraite (1814), il mourut cinq ans après à Antibes le 14 novembre.
Voir aussi Sa biographie sur Roglo.eu
GASSENDI Jean-Jacques-Basilien
(1760-1764) + 1828
De Digne, où il était né le 18 décembre 1748, venait le futur général de Gassendi. Son oncle était Pierre Gassendi, mathématicien, astronome et philosophe. Descendant d'une famille de robe, il entre en 1767 au corps royal d'artillerie. Douze ans plus tard, on le retrouve capitaine par commission au régiment de la Fère-Artillerie, où il a sous ses ordres le lieutenant Napoléon Bonaparte. Capitaine de bombardiers en 1788, il est promu en 1791 chevalier de Saint Louis, puis deux ans après chef de bataillon et sous-directeur d'artillerie à l'armée des Pyrénées Orientales. Affecté à l'armée d'Italie, il participe au siège de Toulon et à diverses actions. Chef de brigade en 1796, il commande des parcs d'artillerie à l'armée d'Angleterre, puis à Dijon. Il passe le Saint Bernard, sert à Marengo, est promu général de brigade le 14 septembre 1800, puis commande l'école d'artillerie d'Auxonne. Inspecteur général de l'artillerie et général de division en 1805, il est l'année suivante Conseiller d'Etat. Les faveurs impériales ne lui sont pas ménagées : Napoléon fait de lui un comte d'Empire (1809), un grand officier de la Légion d'Honneur (1811), un grand croix de l'Ordre de la Réunion, et un sénateur (1815), le gratifiant en outre de nombreuses dotations. Comme tant d'autres, il fait, en 1814, danser son cheval aux portières du roi, ce qui lui vaut la croix de Saint Louis et le titre de pair de France, mais Napoléon lui pardonne et lui confirme son titre. Exclu à la seconde Restauration, il sera cependant réintégré en 1819 et mourra à Nuits (Côte d'Or) le 14 décembre 1828. A écrit un Aide-mémoire des officiers d'artillerie attachés au service de la terre (Metz 1789).
ABRIAL André-Joseph
(1765-1771) + 1828
Il naquit à Annonay, en Vivarais, le 19 mars 1750. Entré d'abord dans la magistrature, il est avocat au Parlement de Paris. Peu après, il quitte le Barreau, "selon les uns pour ne pas exercer devant les tribunaux de Maupéou et suivant d'autres parce qu'une sorte de bégaiement lui rendait la plaidoirie difficile" (Bourdon J., La réforme judiciaire de l'an VIII). Il séjourne au Sénégal quelques années, s'occupant de la gestion d'un de nos comptoirs. Redevenu avocat, il est nommé en 1791 commissaire du Roi près le 6ème tribunal de Paris, puis près le Tribunal de Cassation, fonction qu'il conserva pendant tout le cours de la Révolution. En 1799, le Directoire l'envoie à Naples en qualité de commissaire civil et politique (la nomination d'Abrial le 1er ventôse de l'an VIII - 19 février 1799 - intervient au moment où le Directoire décida d'apporter une solution au conflit qui opposait en Italie l'autorité militaire au pouvoir civil, et en particulier le général Championnet au commissaire Faipoult. Championnet fut destitué et arrêté, Faipoult envoyé à Hambourg comme consul. Deux nouveaux commissaires partagèrent ses pouvoirs : Bodard, de qui releva la gestion des finances de l'armée, et Abrial, qui eut à s'occuper de l'organisation politique de la république napolitaine). A Naples, il eut mission de "supprimer le gouvernement provisoire, d'organiser le pays à la française, mais en conservant tout le pouvoir entre ses mains". Le séjour d'Abrial en Italie fut fort court : à peine quarante deux jours, dont trente deux occupés à organiser l'évacuation française (Abrial entra à Naples le 8 germinal an VIII -29 mars 1800- et quitta la ville le 20 floréal -10 mai-). Il put cependant mener à bien certaines réformes, réorganisant le gouvernement, instituant une division en départements, abolissant la féodalité, s'occupant de l'organisation et de la discipline de la force armée, et réussissant enfin à rendre partiellement le crédit "aux billets de banque". De retour à Paris, il reprend ses fonctions au Tribunal de Cassation. Sous le Consulat provisoire, on parle de lui pour remplacer Fouché au ministère de la police. Le 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799), il est nommé par le Premier Consul ministre de la Justice. A ce titre, il participe à la réforme judiciaire de l'an VIII, n'y jouant cependant qu'un rôle dans l'ensemble très restreint (l'effacement d'Abrial profita surtout à Cambacérès, qui joua un grand rôle dans les nominations judiciaires. Abrial fut réduit du rôle de ministre à celui de secrétaire général de la Justice). Le 26 fructidor an X (20 août 1802), pour des raisons demeurées obscures, Bonaparte écarte Abrial. Michaud écrit dans sa biographie : C'était une disgrâce, mais annoncée avec les formes employées pour Fouché, qui contrastaient avec l'insolence subie plus tard par Chaptal, et les compensations ne manquèrent pas : un siège au Sénat, la sénatorie de Grenoble, comportant le revenu réglementaire et l'usage de la maison de l'émigré Lavoiron à Chambéry, des dons, les titres de grand-officier de la Légion d'Honneur à la première promotion (25 prairial an XII -13 juin 1804-), de comte d'Empire (26 avril 1808) et l'ordre de la Réunion; quand il se maria avec Mlle Abrial, sa parente, l'Empereur signa son contrat de mariage. Membre du conseil de discipline et d'enseignement de l'Ecole de droit de Paris, chargé d'introduire la législation française dans le royaume d'Italie, et membre de la commission chargée d'examiner les juges de l'Empire en exécution du Sénatus-Consulte du 12 octobre 1807, par décisions impériales, il fut nommé par le Sénat rapporteur du "Projet de Senatus-Consulte relatif à la suppression du jury pendant le cours de l'an XII et de l'an XIII, ..., pour le jugement des crimes de trahison, attentats contre la personne du Premier Consul...", membre de la commission de la liberté individuelle et du conseil particulier du Sénat et des sénatories. Malgré toutes ces faveurs Abrial vota en 1814 la déchéance de Napoléon et siégea dans la commission qui prépara la constitution votée le 6 avril par le Sénat. Le 14 juin, il fut nommé pair de France et son fils maître des requêtes honoraire au Conseil du Roi, ce qui leur valut des articles dans le Dictionnaire des Girouettes. Jean-Joseph Abrial siégea à la Chambre Haute jusqu'à sa mort survenue le 14 novembre 1828 et fut inhumé au Père Lachaise.
Voir aussi Sa biographie sur Roglo.eu
De BRUNET De CASTELPERS De PANAT Marquis Dominique-François-Joseph
(1765-1768) + 1795
Fils d'un chef d'escadre des armées du roi, il naît à Albi le 30 août 1752. Brillant élève à Sorèze. Après avoir servi dans différents régiments (régiment d'infanterie de la Sarre, régiment d'Artois), il termina sa carrière en 1786 comme maréchal de camp. En 1786, il se retirait à Toulouse où il cultiva les Belles-Lettres et fut mainteneur de l'Académie des Jeux Floraux. Bel esprit érudit, poète délicat, il fut reçu en 1787 mainteneur de l'Académie des Jeux Floraux, et il prononça en 1788 l'éloge de Clémence Isaure. Elu député de la noblesse pour la sénéchaussée de Toulouse le 7 avril 1789, il démissionna et émigra et mourut à Londres le 29 juin 1795.
Comte de Panat, vicomte de Cadars et de Peyrebrune, baron de Bournac, seigneur de Touels, de Requista et de Villefrance-de-Panat.
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MARTIN Joseph Magdelaine
(1766-1771) + 1815
Rien ne semblait le désigner pour le métier des armes. Fils d'un négociant de Saint Béat, où il était né en janvier 1753, il entreprit d'abord de succéder à son père. Mais la Révolution change ses projets d'avenir et il s'engage au 3ème bataillon de volontaires de la Haute-Garonne. En janvier 1792 il est capitaine, puis à la fin de l'année lieutenant-colonel de son bataillon. De l'armée du Midi, il est muté à celle d'Italie, participe au siège de Toulon, et le 20 décembre 1793 se voit nommé général de brigade à titre provisoire. Martin passe alors à l'armée des Pyrénées, exerce différents commandements notamment sous Pérignon et se voit confirmé dans son grade. Fait prisonnier à Puigcerda, on lui confie à son retour le commandement du département des Pyrénées-Orientales (septembre 1795-mars 1796), puis celui de la Lozère. De 1797 au 18 brumaire, il représente aux Cinq-Cents la Haute-Garonne. En février 1801, il est employé dans la 10ème division militaire, réformé, puis au mois de juin nommé préfet des Pyrénées-Orientales. Il prit sa retraite en 1811 et mourut quatre ans plus tard à Toulouse, le 29 septembre, Rue de l'Orme Sec No 1.
Jacques Maxime Paul De CHASTENET De PUYSEGUR
(1764-1768) + 1848
Né le 15 septembre 1755, il sert au régiment du Vivarais, émigre au Portugal où il est employé comme colonel de l'armée portugaise. En 1814, on le retrouve à Bordeaux où il facilite au duc d'Angoulême l'entrée dans la ville. La même année il est promu maréchal de camp puis lieutenant-général et capitaine des gardes de Monsieur, comte d'Artois et futur Charles X. En 1816 il commande la 9ème division militaire et meurt à Bordeaux 28 septembre 1848.

Sa biographie sur Roglo.eu

De VILLELE-CAMPAULIAC Louis-François Joseph
(1761-1766)+ 1822
Il naît le 8 novembre 1749 au château de Campauliac. Attentif dès sa jeunesse à bien gérer son domaine de Mourvilles, il se montre curieux de toutes les nouveautés qui, à la fin du XVIIIème siècle, intéressent les esprits éclairés par la "philosophie". En cette époque des lumières, il veut contribuer au progrès des sciences agricoles, et étudie tous les problèmes dont la solution peut améliorer les cultures. Sa propriété (400 hectares et 14 métairies) devient vite, grâce à lui, "un véritable centre de perfectionnement agricole". "Partisan des prairies artificielles, il est le premier à semer de l'esparcette; le premier il aperçoit le profit que l'on peut retirer pour certaines terres de chaulage et pour montrer l'excellence de cette nouveauté, il trace à la marne sur un de ses champs le nom de Villèle; au printemps, les voisins viennent en grand nombre s'émerveiller quand le nom apparaît avec une densité de végétation extraordinaire". Il s'occupe aussi d'élevage, faisant venir des béliers mérinos de la ferme royale de Rambouillet et "représente admirablement cette noblesse paysanne attachée au sol par tradition familiale, mais aussi par goût profond". C'est sur cette terre qu'il aimait tant que M. De Villèle devait passer toute sa vie. Deux fois cependant au cours de la Révolution, il fut contraint de l'abandonner pour les prisons de Toulouse, où il témoigna "beaucoup de sang froid et d'énergie". Mais à chaque retour, il reprit courageusement sa tâche, la continuant jusqu'à sa mort le 3 novembre 1822.
Un de ses fils, Jean-Baptiste, premier comte De Villèle, sera ministre des finances et président du Conseil des Ministres de 1821 à 1828 et épousera Barbe Mélanie Ombeline Panon-Desbassayns, fille de riches colons de l'île Bourbon (La Réunion) dont plusieurs enfants étudieront à Sorèze.
Sa biographie sur Geneanet et sur Roglo.eu
CASTAÑOS François-Xavier
(1765-1767) + 1852
Futur duc de Baïlen. Né à Madrid en 1758, à la sortie de Sorèze, il part pour l'Allemagne se perfectionner dans l'art militaire. En 1793, on le retrouve colonel à l'armée de Navarre où il se bat contre la France. Quatre ans plus tard, Charles IV le nomme maréchal de camp, et, peu de temps après (1798), lieutenant-général. Banni de la cour pour son opposition aux accords de Bayonne, il demeure incertain quelque temps sur le parti à suivre, puis passe à l'insurrection. Bientôt à la tête de vingt mille hommes, il engage les opérations contre les français avec des alternatives de succès et de revers : vainqueur de Dupont à Baïlen, battu par Lannes à Tudela. A son retour, Ferdinand VII le comble d'honneurs et de dignités, le nommant capitaine général de Catalogne, Grand-croix de Saint Ferdinand, et conseiller d'Etat. De 1825 à 1833, Castaños siège au Conseil de Castille. En 1843, il retourne aux affaires, remplace Espartero à la tête du gouvernement, devient tuteur de la jeune reine, Grand d'Espagne, Grand-croix de la Légion d'Honneur, et meurt comblé de titres à Madrid le 24 septembre 1852.
THAON De REVEL Ignace
(1771-1774) + 1835
Il est né en mai 1760 et est le fils du marquis Charles-François Thaon de Revel et de Madeleine Galléan d'Ascros. Il fait ses études à Sorèze de 1771 à 1774, et épouse Sabine Spitalieri de la famille des comtes de Cessole. En 1789 il est ministre de Sardaigne en Hollande. Lorsqu'éclate la guerre contre la France il prend du service dans l'armée sarde. Il est de 1792 à 1794 aide de camp tout comme son père, puis chef d'Etat-Major du duc d'Aoste et brigadier d'infanterie en 1796. Il est après la victoire de Bonaparte un des négociateurs de la Paix de Cherasco. Amené comme otage en France en 1798, il est fait par la suite major-général. Il prend part à l'expédition austro-sarde en Provence en 1800 et après la défaite de Marengo se retire à Venise. Il rentre à Nice en 1803. A la Restauration il est nommé ministre plénipotentiaire à Paris. En 1820 il est vice-roi de Sardaigne, puis gouverneur de Turin et en 1829 maréchal des armées. Depuis 1814 il porte le titre de comte de Pralungo. Il mourra le 26 janvier 1835.
O'FARRILL y HERRERA Gonzalo
(177x-177x) + 1831
Adhéra à la dynastie des Bonaparte. D'une famille irlandaise émigrée, il avait vu le jour à La Havane en 1754. Au début de sa carrière, il se bat de 1793 à 1795 contre les troupes françaises et obtient en 1796 le grade de lieutenant général; mais Charles IV le nomme deux ans après ambassadeur à Berlin puis ministre de la Guerre. En 1807, il reprend du service et commande en Toscane puis en Baltique des contingents espagnols au service de la France. De retour en Espagne, il se rallie à Joseph Bonaparte qui en fait son ministre de la Guerre le 7 juillet 1808. Dans ses nouvelles fonctions, il essaie de rassembler tous les espagnols autour du roi Joseph, écrivant à Castaños comme aux autres chefs de l'insurrection pour "les rappeler à leurs devoirs". Condamné à mort au retour des Bourbons comme traître à son roi et à sa patrie, il gagne la France où il meurt en 1831, après avoir écrit un long mémoire pour justifier son action politique. Il est inhumé au Père Lachaise.
FORNIER De FENEROLS Jacques-Etienne
(1773-177x) + 1806
Né à Fénérols, entre Labruguière et Escoussens le 28 décembre 1761, il étudia à Castres puis à Sorèze. Il était d'une famille de petite et récente noblesse, second fils d'un chevalier de Saint Louis, capitaine au régiment de Navarre, et de Marie-Henriette de Passemar de Saint André. Cadet gentilhomme à Condé-Dragons en décembre 1779, il est capitaine au 20 juin 1792, servant à l'armée des Ardennes, puis à celle du Nord. Chef d'escadron l'année suivante, il est suspendu par les représentants du peuple en mission près de cette armée et incarcéré aux Orphelins d'Arras. Après six mois de détention, il est libéré et réintégré. Chef de brigade à titre provisoire en juillet 1795, il est confirmé l'année suivante. De 1797 à 1799 il sert dans différentes armées, se bat à Zurich. En 1800 il est à Hohenlinden et deux ans plus tard reçoit sa nomination de général de brigade. En 1803 il commande une colonne en Vendée sous Gouvion Saint Cyr, passe l'année suivante au camp d'Amiens et devient commandeur de la Légion d'Honneur. En 1805, De Fornier sert sous le général Klein, commandant une brigade de la 1ère division de dragons. Le 2 décembre, il est à Austerlitz et meurt à l'ennemi l'année suivante, tué d'un éclat d'obus au combat de Colymin (Pologne), le 26 décembre 1806.
Pierre Jean-Baptiste Constant
Comte de SUZANNET

(1783-178x) +1815
Né au château de La Chardière, près Chavagnes-en-Paillers, en Vendée, le 13 février 1772. Il était cousin de La Rochejaquelein.
Commença de servir aux Gardes françaises du Roi. Il émigra en 1791, fit campagne à l'armée des princes, prit part à l'expédition de Quiberon en 1795, luttant aux côtés de Charette, il dut prendre la route de l'exil et se réfugia en Suisse puis en Angleterre.
En 1799 il revient en France et devient l'un des chefs du soulèvement royaliste.
Arrêté en 1800, il est emprisonné au Temple, au château de Dijon, puis au fort de Joux, il s'évade en août 1802 et est gracié par l'Empereur.
Il se réfugie en Allemagne, regagne la France en 1807 et en 1814 Louis XVIII fait de lui à la Restauration un maréchal de camp.
Aux Cents-Jours, il regagne la Vendée où il organise l'insurrection.
C'est là qu'il trouva sa fin, au combat de La Roche Servière, tué par les hommes du général Lamarque le 20 juin 1815.
Il est inhumé à Maisdon sur Sèvre.
BASSET César-Auguste
(1772-1780) + 1828
Né à Sorèze le 2 avril 1760. Fut admis à la Congrégation de Saint Maur, professa à L'Ecole et dut émigrer en 1791. A son retour en 1801, il s'occupe de questions d'éducation, écrivant notamment un Essai sur l'éducation et sur l'organisation de quelques parties de l'enseignement qui connut deux éditions. En 1808, il occupe le poste important de Préfet des Etudes à l'Ecole Normale. A la Restauration, il devient censeur du collège Charlemagne, et meurt à Paris en 1828.
CLOS Jean-Antoine
(1774-1780) + 1831
Né à Sorèze le 9 juin 1762. Avocat au Parlement de Toulouse, puis notaire à Sorèze. Mort le 23 décembre 1831.
PASCAL-VALLONGUE Joseph-Secret
(177x-177x) + 1806
Né à Sauve (Gard) le 14 avril 1764, sort de l'Ecole des Ponts et Chaussées, est en 1788 ingénieur des Etats du Languedoc. Employé quatre ans plus tard à divers travaux de fortifications, il est promu le 20 juin 1794 capitaine du génie à l'armée du Nord. L'année suivante il est au siège de Mayence, puis à l'armée des Alpes où il dirige la destruction des forteresses du Piémont. En 1797, il organise la défense des iles ioniennes, rejoint l'armée d'Orient (1798); mais fait prisonnier à Aboukir, il doit subir une dure captivité qui se terminera, piquant détail, grâce à ses talents de poète (il envoya une pièce de vers à la femme de l'ambassadeur anglais, qui le fit délivrer). Libéré, il occupe plusieurs postes au ministère ou dans les Etats-majors, jusqu'à son affectation à la Grande Armée et à sa nomination de brigadier (général de brigade, 1805). L'année suivante, on l'envoie à l'armée de Naples, et il participait, sous Campredon, au siège de Gaète quand, le 12 juin, il est mortellement blessé d'un éclat d'obus à la tête et meurt cinq jours plus tard à l'hôpital de Castellone.
BERGASSE-LAZIROULE Georges
(177x-177x)
Né à Saurat en Ariège en 1763 et neveu de Dom PAGES qui enseignait la rhétorique à Sorèze. Georges entra à l'École dans les années 1770. Elève brillant mais sans quartier de noblesse, il entra quand même à l'École Militaire puis devint officier d'artillerie. Il quitta assez vite l'armée et fut élu, comme d'autres Soréziens, aux Etats Généraux de 1789, puis député à l'Assemblée Constituante. Son oncle Dom Pagès (Jean-Antoine), né à Tarascon sur Ariège, diocèse de Pamiers, fait profession à La Daurade le 28 avril 1724 à l'âge de 19 ans et il vivait encore en 1790. Préfet à l'école en 1774 (au moins).
Maire de Saurat, il est nommé substitut du commissaire du Directoire près le Tribunal Civil de l'Ariège, puis député de l'Ariège au Conseil des Cinq-Cents en 1798. Il se retire après le 18 brumaire an VIII (novembre 1799) à Rabat (Ariège) comme propriétaire et maître de forges, et meurt le 8 avril 1827.
De PEYTES De MONTCABRIER François Henri
(1775-177x) + 1833
Né à Toulouse le 3 juin 1766. Frère de Joseph Elisabeth Pierre. Comme son père Joseph-Saturnin, il servit dans la marine. Garde de la marine le 22 mai 1781, il est lieutenant de vaisseau le 13 septembre 1789. Destitué le 30 novembre 1793 comme suspect d'incivisme, on le réintègre deux ans plus tard, le 26 mars 1795 comme capitaine de frégate. En 1806 il est à Hambourg pour organiser le blocus des côtes et de l'embouchure de l'Elbe et où il demeure plusieurs années. A son retour en 1811 il est promu capitaine de vaisseau et commande le Sceptre. Nommé contre-amiral le 16 août 1818, il prit bientôt sa retraite et devait mourir le 6 juin 1833 au château de Noyen (Seine et Marne) après cinquante-deux ans de service, dont dix-neuf à la mer. C'est lui qui eut le périlleux honneur de commander en chef la flotille chargée de convoyer Napoléon à l'île d'Elbe.
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De LAMEZAN-SALINS Philippe
(1772-1782) + 1855
Né au château de Joncet, paroisse de Mauvezin, comté de Comminges, le 5 mars 1763, 28ème enfant du Comte de Lamezan. Ordonné prêtre en 1787, il devient la même année vicaire général de Reims et suit son archevêque Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord, oncle du ministre Talleyrand, quand il émigre en Angleterre. Rentré en France peu après 1791, il se cache à Toulouse. Dénoncé, arrêté et condamné à mort. Son évasion est achetée 10.000 livres, l'abbé De Lamezan se réfugie en Espagne, puis en Italie. Au Concordat, il devient chanoine de Saint Etienne à Toulouse et y meurt le 5 décembre 1855.
De CAFFARELLI Charles-Ambroise
(1774-177x) + 1826
Né le 15 janvier 1758 au Falga, second des 7 frères, se destinait à l'état ecclésiastique. Devint chanoine à Toul où il passa une vingtaine d'années. La Révolution lui fit suivre un autre cours. Les chapîtres étant supprimés, il rentre au Falga et s'occupe de la "chose publique", acceptant divers mandats locaux. Bonaparte semble n'avoir pas de limites dans les faveurs accordées à la famille de son ancien ami le général Maximilien Caffarelli, tué à St Jean d'Acre : un décret de 1800 nomme Charles-Ambroise préfet de l'Ardèche, puis du Calvados (1801). ll y demeura neuf ans puis fut placé à la tête du département de l'Aube, poste qu'il occupa jusqu'à la Restauration. Sa fidélité à l'Empereur lui valut d'être destitué; alors Charles songea de nouveau à sa vocation première et retournat au canonicat, chanoine honoraire de Ste Cécile à Albi. Il devait mourir au Falga le 6 novembre 1826. Baron, chevalier de la Légion d'Honneur.
Sa biographie sur Roglo.eu
Le marquis Ignace de MUSQUIZ
(1775-177x)
D'origine espagnole, débuta dans la vie comme militaire, et devint rapidement lieutenant général. Il quitte l'armée pour être ambassadeur d'Espagne à Paris et conseiller d'Etat. Il est fait marquis. Au moment de l'entrevue de Bayonne, il fait partie de la suite de Ferdinand VII. Rallié par la suite au roi Joseph Bonaparte, il accepta de son nouveau souverain le maintien de ses fonctions de conseiller d'Etat, mais mourut peu après.
ROCQUES de MONTGAILLARD Guillaume-Honoré
(1780-1784) + 1825
Né à Montgaillard le 4 juin 1872. Comme Talleyrand, il dut à une infirmité physique d'être d'église. A l'Ecole, au cours d'une promenade, s'étant pris de querelle avec un de ses camarades, il fut "lancé sur les pentes des montagnes au pied desquelles est située Sorèze ... roula de rochers en rochers et se démit l'épaule" (Souvenirs du Comte de Montgaillard, publié par C. de Lacroix). Après cet accident, il demeura bossu et dut renoncer au "service". Il fit profession chez les Doctrinaires de Gimont, près d'Auch, puis grâce à l'appui de son frère lié avec Champion de Cicé, archevêque de Bordeaux, il alla au Séminaire Saint Raphaël. La Révolution l'empêcha de devenir grand vicaire de son protecteur. Le "petit collet" se sauve en Espagne, puis passe en Angleterre où il commence une vie d'invraisemblables intrigues. Il rencontre Burke, et plusieurs personnages célèbres, parcourt l'Allemagne, est à Rastadt pendant le Congrès, y espionne peut-être, mais on ne saurait dire pour qui. De nouveau en France, il y serait devenu l'un des agents secrets du Directoire, espionnant Cambacérès pour le compte de Barras. Lors du soulèvement royaliste dans le Midi en 1799, il aurait vendu les conjurés parmi lesquels il comptait des parents, et se réfugia ensuite à Paris. En 1805, on le retrouve dans l'administration militaire sous les ordres du général La Grange. Il occupe divers postes, et il voyage beaucoup, tantôt à Cassel, tantôt à Vienne ou à Lübeck. La Restauration mit fin à sa trouble carrière et il vécut retiré à Paris, s'occupant d'études historiques. Il eut une fin tragique, s'étant jeté d'une fenêtre dans un accès de folie, à Ivry, le 28 avril 1825. Mieux encore que sa vie, son testament peint bien ce peu sympathique personnage : "J'ai huit mille francs de rente, à qui les lèguerais-je ? à ma famille ? je la méprise; au clergé ? je le déteste; aux pauvres malades ? ils me dégoutent. Mais si je ne fais pas de testament, c'est le gouvernement qui sera mon héritier et le gouvernement m'ennuie mille fois plus que tous les autres. Va donc pour les pauvres malades; ils ne me doivent pas de reconnaissance; car si je teste en leur faveur, ce n'est qu'en haine de tous les autres".
De ROYERE Jean-Marc
(1776-1780) + 1844
Né au château de Peyraud, près de Condat le Lardin, en Dordogne le 27 juin 1765 du Vicomte de Peyraud. Neveu de Monseigneur de Royère, évêque de Castres. Page du Comte de Provence, capitaine de dragons en 1785, il émigrera en 1790, servira dans l'Armée des Princes, voyagera dans presque toute l'Europe, gagnant sa vie, notamment comme vendeur de chevaux et dresseur. En 1794, il est en Espagne et sert dans la légion du marquis de Saint Simon. Il passe en Angleterre où il est major du régiment des hulans britanniques du colonel de Charmilly. En 1798, il est en Prusse où il dirige un haras royal. Il voyage en Lithuanie et devient premier écuyer du roi de Prusse. Il rencontre à Dantzig Louis Bonaparte et devient son ami. A son retour en France en 1801, Napoléon lui propose la direction du haras de Saint Cloud. Il refuse et lui écrit de mettre Louis XVIII sur le trône. Il se retire au château de Lom, en Corrèze, y épouse Alexandrine de Failly, fille du comte de Failly fusillé à Quiberon. En 1816 il est nommé à l'école de cavalerie de Saumur par Louis XVIII, et en 1819, on le retrouve à la tête des haras de Strasbourg puis en 1825 à la direction du dépôt d'étalons de Libourne. Il prend sa retraite en 1830 et mourra le 18 octobre 1844 au château de Lom.
DAX DE CESSALES
Ange Jean Michel Bonaventure
marquis d'AXAT

(1776-1781) + 1847
Né le 11 juin 1767 à Bouleternère, cadet gentilhomme à l'École militaire de Brienne en 1782, sous-lieutenant dans Bassigny en 1784, émigré en 1792, est allé en Espagne où il a fait les campagnes de 1793-1794-1795, soit comme volontaire dans un corps d'émigrés, soit comme officier dans le bataillon de la Frontera, incorporé en 1796 dans le régiment de Bourbon, rentré en France en 1797, chef de bataillon en 1817, reçu chevalier de l'ordre royal et militaire de St Louis en 1814 par Monsieur, comte d'Artois, chevalier de la Légion d'honneur et du Lys, maire de Montpellier pendant toute la restauration (1814-1830), exilé au Cent jours, créateur et fondateur avec le baron Fabre du musée Fabre de Montpellier, il reçut magnifiquement Monsieur, comte d'Artois en 1814 arrivé le 12 octobre (il resta jusqu'au 14). Ce dernier posa à cette occasion, le 13, la première pierre pour le rétablissement de la statue équestre du roi Louis XIV sur l'Esplanade du Peyrou (après la dépose et la fonte pendant le période révolutionnaire en 1792 de la précédente, érigée le 27 février 1718), le duc d'Angoulême en 1815 qui fit une entrée véritablement triomphale le 7 novembre (il resta jusqu'au 10), puis la duchesse d'Angoulême (fille du roi Louis XVI et seule survivante de la famille royale emprisonnée au Temple, libérée en 1795) ... en 1823 reçue avec de grands honneurs et dans la liesse par la population de Montpellier et de la région venue en grande masse l'accueillir du 6 au 7 mai et du 21 au 23 où les honneurs qui lui furent réservés eurent un plus grand éclat encore, il assista au baptême du duc de Bordeaux, il fut appelé par lettre close du roi Charles X à assister à son sacre à Reims, il y fut présent - en tant que maire d'une des "bonnes villes du royaume" - dans les stalles du chœur de la cathédrale, lors de la cérémonie et fut à cette occasion autorisé à monter dans les carrosses du roi pour s'y rendre, il fit ériger en 1828 par la ville une statue du roi Louis XVI (dont il avait posé solennellement la première pierre le 11 novembre 1819), place du Marché aux fleurs (statue déposée dès 1830 et remisée jusqu'en 1967 par la ville, aujourd'hui à Louisville aux Etats-Unis où elle fut inaugurée le 12 juillet de la même année après avoir été offerte par M. François Delmas, maire de Montpellier, à l'occasion du jumelage des deux villes), il démissionna en 1830 ne voulant pas prêter serment à la monarchie de Juillet, il agrandit les forges et laminoirs d'Axat (Aude) créés par un arrêt du conseil du roi et des lettres patentes du roi Louis XV en 1756 qu'il fit passer sous le statut de "société anonyme des forges d'Axat", approuvé par ordonnance royale du roi Louis-Philippe du 19 septembre 1837, faisant atteindre le niveau de 140 tonnes d'acier annuelles à la production en 1849.
Il avait épousé Anasthasie Guignard de Saint-Priest, fille d'Emmanuel, comte de Saint-Priest, ancien ambassadeur du roi à Lisbonne, Constantinople puis La Haye, lieutenant-général des armées du roi, dernier ministre de la Maison du roi Louis XVI, pair de France en 1815, et de Constance de Ludolf.
Décédé au château de St Georges de Vénéjan (Gard) le 18 août 1847, il fut inhumé à Montpellier au cimetière de l'hôpital général.
De PAYAN (dit PAYAN DU MOULIN) Joseph François
(1775-177x) + 1852
Il était d'abord destiné à la magistrature. Né à St Paul Trois Châteaux le 19 février 1759 d'une famille noble, il est en 1788 conseiller à la Chambre des comptes de Grenoble. Il adopte les idées de la Révolution, devient maire de St Paul, puis administrateur et procureur-général-syndic du département de la Drôme. Ami de Robespierre, il est commissaire de l'instruction publique dans les derniers mois de la Terreur (avril 1794). Proscrit après la chute de l'Incorruptible, il parvint à s'échapper, puis entra dans les Contributions directes où il demeura jusqu'en 1816. Devenu plus tard maire d'Alixan, il y mourut le 20 mai 1852. Son frère cadet Claude-François sera exécuté le 10 thermidor avec Robespierre.
De PAYAN Claude-François
(1778-1781) + 1794
Ainsi que son aîné, il adopta avec chaleur les idées révolutionnaires. Né en 1766, après un bref séjour dans l'artillerie, il quitte le service pour s'engager dans la politique. Administrateur du département de la Drôme en 1792, il est d'abord partisan des Girondins et publie un manifeste en leur faveur (Aux citoyens réunis en sociétés populaires). Peu après il se range du côté de la Montagne et écrit une brochure où il se montre partisan de Robespierre (Aux Sans-culottes des campagnes). Envoyé en mission à Paris, il fréquente l'Incorruptible, le servant "avec un dévouement sans limite". Agent national de la Commune de Paris (nommé le 8 germinal an II - 28 mars 1794), il joue un rôle important dans la tragique nuit du 9 au 10 thermidor. C'est lui notamment qui rédige, au nom du Comité d'exécution de la Commune, l'ordre d'arrestation des conspirateurs, parmi lesquels on compte Collot d'Herbois, Fréron, Tallien, Carnot et Fouché. Au moment de l'irruption des troupes conventionnelles dans l'Hôtel de Ville, il est aux côtés de Robespierre, le 10 thermidor vers les deux heures et demi du matin. Arrêté avec son protecteur, il lui demeure fidèle dans l'adversité et périt avec lui le lendemain sur l'échafaud. Après Thermidor, le représentant Méaulle, envoyé dans la Drôme, s'acharna sur les parents et amis des frères Payan.
SERS Jean-Pierre
+ 1809
Originaire de Plégades, commune de Terre-Clapier, près de Montredon-Labéssonié (Tarn), il appartenait à une famille de bonne bourgeoisie. Après ses études à Sorèze, il tente fortune à Bordeaux, où il entre en contact avec un beau-frère de Bigot de Préameneu, jurisconsulte l'un des rédacteurs du Code Civil. Officier municipal de Bordeaux, puis député de la Gironde à l'Assemblée Législative, il est l'ami de Vergniaud de Gensonné, fréquente chez Madame Rolland qui le juge "trop honnête". Proscrit au moment de la chute des Girondins, il réussit à se cacher. On le retrouvera sénateur en l'an VIII. Anobli par l'Empereur, il devait mourir peu après d'une "phtisie laryngée" à Montredon, le 16 septembre 1809.
D'ALDEGUIER Thérèse-Joseph-Hippolyte
(1776-1783) + 1834
Fils d'un capitaine d'infanterie, chevalier de Saint Louis et de Sophie De Belloc, Thérèse-Joseph Hippolyte D'ALDEGUIER naquit à Toulouse le 7 mai 1767. D'abord destiné au service, il est sous-lieutenant à Enghien-infanterie, mais il y demeure peu de temps, préférant aux armes la magistrature. Il achète à M. d'Assézat une charge de Conseiller au Parlement de Toulouse en avril 1789. On perd sa trace sous la Révolution, mais on le retrouve à l'époque impériale président de l'administration des hospices de Toulouse, puis président de la Cour Impériale. Il se rallie aux Bourbons à la Restauration, refuse de siéger aux Cent-Jours, ce qui lui vaut au retour de Louis XVIII la charge de Premier Président. Elu deux fois député en 1815, il donna sa démission en 1818 pour revenir à ses fonctions judiciaires et mourut à Toulouse le 6 janvier 1834, officier de la Légion d'Honneur, conseiller municipal et mainteneur des Jeux Floraux.
Voir aussi Sa biographie sur Roglo.eu
D'AUBUISSON DE VOYSINS Jean-François
(1779-1784) + 1841
Il est un membre du Corps des Mines qui ne provenait ni de la promotion nommée en 1794 pour la réorganisation du Corps, ni de l'Ecole Polytechnique (et c'était le seul qui avait ces deux caractéristiques au XIXème siècle). Ayant pris du service dans l'armée de Condé, il ne put rentrer en France qu'en 1805; il avait profité de son séjour en Allemagne pour suivre les cours de Werner à Freiberg. Le Conseil des Mines se l'était attaché, en le nommant conservateur de ses collections, à raison de Mémoires de Géologie qui furent très appréciés. On profita, en 1807, de l'absence d'élèves disponibles pour le faire nommer directement Ingénieur des Mines.
Jean-François d'Aubuisson de Voisins , ingénieur en chef directeur au corps royal des mines, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, membre correspondant de l'Institut de France , secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences de Toulouse, est né dans cette ville le 19 avril 1769 (l'année 1769, illustrée par la naissance de Napoléon , est remarquable dans l'histoire de la géologie : MM. Cuvier, de Humboldt, de Buch, Alexandre Brongniart lui appartiennent, ainsi que M. d'Aubuisson). Il fit ses premières études à Sorèze, école renommée alors dans le Midi, où l'éducation, quoique dirigée par des religieux, était établie sur les plus larges bases et tournée particulièrement vers les sciences exactes et les préparations à l'art militaire. Au sortir de ces premières études, à l'âge de 18 ans, M.d'Aubuisson porta d'abord ses vues vers l'étude du droit public. On le destinait à la diplomatie, où des relations de famille devaient lui faciliter l'entrée de la carrière, si la mort n'eût frappé subitement l'ambassadeur dont il avait l'appui. Sans doute les aptitudes de son esprit, si cela est suffisant, eussent pu l'y faire réussir ; sa sûreté de vues, la justesse et la portée élevée de ses idées l'eussent soutenu certainement à la hauteur des plus grands intérêts; nous devons ici nous féliciter néanmoins de ce que sa vie ait été réservée pour les sciences : elle eût pu être plus brillante, elle eût été difficilement plus utile.
Rentré dans sa famille, M. d'Aubuisson se tourna en effet plus particulièrement vers les sciences exactes, et voulut embrasser la carrière des armes savantes : il fut reçu en 1789 aspirant au corps royal d'artillerie. Mais à quelque temps de là éclatait cette violente tempête de la révolution française : l'émigration, dont le flot emportait alors, soit de gré, soit de force, une si grande portion de la noblesse , l'émigration, cette conséquence si malheureuse de nos troubles civils, enleva aussi M. d'Aubuisson au sol de son pays et l'enrôla dans la petite armée d'officiers réunis sous les ordres du prince de Condé. Il était bien jeune encore, et il ne peut entrer d'ailleurs dans notre plan de discuter ni de retracer même la part qu'il peut avoir prise dans les faits de cette grande époque, qu'il appartiendra à l'histoire seule d'apprécier, lorsque, dominant avec l'aide du temps les passions et les souvenirs encore trop vifs aujourd'hui, elle pèsera chacun à la mesure que lui avaient faite et son éducation, et ses tendances sociales, et sa religion politique. Ce qu'on peut affirmer, du moins, c'est que le mobile de M. d'Aubuisson à cette époque de sa vie, qui a eu pour lui une influence si décisive, était une vertu dont le principe est toujours noble, en quelque circonstance qu'elle s'exerce : le dévouement. Pour nous, nous ne voulons ici dire autre chose, si ce n'est comment cet exil de l'émigration fut, pour ainsi parler, le berceau scientifique de M. d'Aubuisson ; que c'est là qu'il puisa le premier goût et fit les premières applications des études qui ont fait ensuite l'occupation de toute sa vie et l'ont amené à devenir un des membres les plus distingués du corps des mines, et l'un des savants qui ont le mieux contribué à répandre en France le goût et les principes de la géologie, l'étude raisonnée des lois et des applications de l'hydraulique.
Quelques années, en effet, après que M. d'Aubuisson eut quitté la France, la marche des événements et le licenciement de l'armée à laquelle il appartenait le laissèrent sur la terre étrangère libre d'engagements politiques, mais isolé , sans appui et presque dénué de ressources. Pauvre comme l'étaient alors ses compagnons d'exil, il dut songer à se faire une existence, en mettant à profit les souvenirs d'une éducation distinguée. Mais il ne suffisait pas à un esprit comme celui de M. d'Aubuisson d'employer ses facultés à assurer le bien-être du moment, il fallait les exercer encore au profit de sa propre intelligence et du perfectionnement de son savoir. Homme de sens et de jugement par-dessus tout, il sentit qu'il fallait compter avec le temps et travailler dans un but d'avenir, si incertain qu'il fût pour lui. Il ne pouvait oublier la France qui l'avait vu naître; il ne pouvait croire que le retour dans sa patrie lui fût pour toujours fermé. Il songea donc surtout à puiser en Allemagne ce qui était propre à cette contrée, à s'enrichir des connaissances qui y étaient le plus spéciales, pour en rapporter ensuite le tribut à son pays.
L'Allemagne, pays de mines, est un des berceaux de la minéralogie et de toutes les sciences qui se rattachent à la connaissance et à l'exploitation du sol. L'étude de la minéralogie et de la géologie, déjà portée assez haut en France, car notre pays avait produit à cette époque Romé de Lisle, Buffon, Saussure, Haüy, Vauquelin, Dolomieu ; cette étude , disons-nous, brillait alors en Allemagne d'un éclat particulier : Werner, professait à Freiberg.
Attiré par la renommée du maître célèbre, ce fut à Freiberg que M. d'Aubuisson se rendit; c'est dans cette ville classique qu'il alla fixer pendant plusieurs années son laborieux séjour ( de 1797 à 1802), y faisant échange d'études, écoutant et donnant des leçons; parcourant aussi la Saxe, étudiant son sol, les travaux de ses mines, ses machines, ses ateliers métallurgiques, avec ce coup d'oeil de rectitude pratique qu'il montrait dès lors et qu'on retrouve dans tous ses travaux ultérieurs. Werner, esprit éminent, maître enthousiaste d'une science qu'il avait en partie créée, et qui brilla autant peut-être par la renommée de son école et de ses disciples que par la sienne propre, Werner ne pouvait manquer d'apprécier les hautes qualités d'esprit de M. d'Aubuisson. Il l'avait accueilli tout d'abord avec la bienveillance germanique , avec celle qui lui était propre ; lorsqu'il l'eut connu davantage, il l'honora d'une amitié particulière, à laquelle M. d'Aubuisson répondit d'ailleurs par le zèle d'un ardent prosélyte et par un attachement dont le souvenir et l'influence ne s'effaça jamais chez lui. C'est M. d'Aubuisson, en effet, qui a traduit en français l'ouvrage principal de Werner, sa Théorie des filons, et qui a l'un des premiers fait connaître chez nous les idées fondamentales de ce grand minéralogiste. Dans son petit ouvrage sur les basaltes de la Saxe, et dans les prolégomènes de son Traité de Géognosie, publié longtemps après, il a consacré à sa mémoire quelques belles et nobles pages.
De l'époque de son séjour à Freiberg,M. d'Aubuisson prit rang parmi lés savants, parmi les écrivains distingués sur l'art des mines et la géologie. Chaque année depuis lors fut marquée par quelque publication importante : nous citerons d'abord celles qui furent faites en Allemagne. En 1800 et 1801, il communiquait de Freiberg au Journal des Mines trois mémoires fort étendus sur la préparation des minerais en Saxe, sujet tout pratique , mais nouveau en France , dont il avait fait sur les lieux une étude extrêmement précise. Ces mémoires avaient été précédés de deux autres . d'une portée plus élevée, consacrés du moins à des sujets d'un ordre plus général, l'un sur la jurisprudence des mines en Allemagne , l'autre sur l'administration des mines de la Saxe et sur leur produit économique : dissertation pleine d'intérêt surtout à cette époque, où l'on sentait le besoin de refaire et de régulariser la législation des mines en France. M. d'Aubuisson avait donné et donna toujours depuis lors une attention particulière à ces considérations de l'ordre législatif; aussi l'administration des mines n'oublia-t-elle point de s'éclairer de ses lumières en plusieurs circonstances, et notamment lors de l'élaboration de la grande loi sur les mines en 1810. Dans les premiers mémoires dont nous parlons, il appuyait fortement déjà sur la convenance de quelques principes qui depuis ont pris force de loi en France, par exemple celui d'une séparation complète entre la propriété des mines et celle de la surface du sol.
De 1801 à 1802, M. d'Aubuisson s'occupait d'un travail de plus longue haleine, il publiait un ouvrage en trois volumes sur les mines de Freiberg ( Des mines de Freiberg en Saxe et de leur exploitation, Leipsick, 1802. ). C'était un livre qui tenait beaucoup plus que ne le promettait son titre modeste, car cette monographie des mines de la Saxe est conçue d'après un plan si étendu, qu'elle semble un véritable traité sur l'art des mines plutôt qu'une description particulière. L'auteur y passe en effet successivement en revue l'exploitation des mines chez les peuples anciens, la classification et la disposition générale des masses métallifères d'après les idées de Werner, sur lesquelles on avait alors peu écrit; puis toutes les généralités techniques sur l'exploitation des mines métallifères, comprenant les méthodes d'aménagement et d'airage, les percements, les charpentes et maçonneries, les moteurs hydrauliques, la préparation des minerais; viennent enfin la topographie, l'histoire et la statistique des mines de Freiberg prises dans leur ensemble, la distribution de toutes leurs eaux motrices, leur administration, et en dernier lieu la description particulière de chacune d'elles. Il y avait là le germe de toutes les recherches soit minéralogiques, soit hydrauliques, qui ont rendu si intéressants pour la science les travaux de la dernière moitié de sa vie.
Il expose aussi dans cet ouvrage plusieurs séries d'expériences qu'il avait faites au fond des mines de Freiberg sur la question importante, et encore incertaine alors, de la température souterraine. Il est en effet, avec M. Cordier, aujourd'hui inspecteur général des mines, l'un des premiers savants qui se soient occupés, après Saussure, de ces intéressantes expériences, et qui aient constaté par des chiffres positifs le grand fait, mis en doute jusqu'à cette époque, de l'accroissement de température avec la profondeur. Nous devons dire toutefois qu'entraîné par la doctrine de Werner, M. d'Aubuisson n'admettait pas alors la chaleur interne du globe, ainsi qu'on peut le voir dans un mémoire sur la température de la terre, inséré au tome LXII du Journal de physique (avril 1806).
Vers la même époque (1802) parut la traduction française de la Théorie des filons de Werner.

Marié le 4 décembre 1812, Cathédrale Saint-Etienne, Toulouse (31), avec Justine de Vignes de Puylaroque 1802-1864 (sans postérité)

Une situation assez embarrassante - et inexpliquée, nous sommes en présence de 5 dates différentes :

  • le 16 avril 1769 (son frère - note manuscrite des éloges BM Toulouse, Annales des Mines Boucheporn (1847)
  • le 17 avril 1769 donnée par le site sur la légion d'honneur.
  • le 19 avril 1769 (Pierre Salies - dictionnaire des rues de Toulouse et article d'Archistra; la copie de 1786 que nous reproduisons). Le baptême le 21.
  • le 16 août 1769 cité par le vicomte de Panat - son parent, académie des Jeux floraux.
  • le 17 août 1762 cité par les annales des Mines (livre du centenaire, 1897)
http://roglo.eu/roglo?lang=fr;p=jean+francois;n=d+aubuisson+de+voisins;oc=1
Les frères PANON-DESBASSAYNS
(1780-1787)
Les PANON-DESBASSAYNS sont de vieille noblesse française originaire de Toulon. Des 13 enfants Desbassayns (5 garçons et 4 filles, 4 morts en bas âge), 3 garçons firent leurs études à Sorèze, les 6 autres étant morts à la naissance ou en bas âge. Leur père, Henri-Paulin, est né à l'Ile Bourbon (La Réunion) le 11 février 1731. Fils d'Augustin Panon et d'Anne du Halde nés aussi dans l'Ile. Il épousa Marie-Anne-Thérèse Ombline Gonneau de Montbrun (née le 3 juillet 1755 à l'lIe Bourbon) et en eut 9 enfants, c'est un des plus grands propriétaires terriens de l'île, domaine de plusieurs centaines d'hectares et employant 400 esclaves. Les trois aînés, Julien Augustin (Panon Desbassayns), Henri Charles (Panon de Montbrun) et Philippe (Panon de Richemont) firent leurs études à Sorèze de 1781 à 1787. Il était propriétaire d'importants domaines à Saint Paul (Ile Bourbon) dont il s'occupa après avoir servi comme officier dans l'armée des Indes au cours de la Guerre de Sept ans. Chevalier de Saint Louis. Mort le 11 octobre 1800 à Saint Paul. Une de ses filles Bethe-Mélanie épousera en 1799 Joseph de Villèle, alors officier de marine avant d'être plus tard ministre de la Restauration et dont le père avait été élève à Sorèze. Une autre épousera le jeune frère du ministre qui se fixera à l'Ile Bourbon.
Leur mère, Julie Gonneau de Montbrun, née à le 3 juillet 1755 à l'Ile Bourbon a épousé Henri Paulin en 1770. Elle est morte à Saint Gilles les Hauts le 4 février 1846.

L'aîné : Julien Augustin Paulin Gertrude Panon Desbassayns : Né à l'Ile Bourbon (La Réunion) le 24 avril 1771. Etudes à Sorèze de 1781 à 1787. Epouse le 3 janvier 1797 Modeste Geneviève de Latouche-Sérivy dont il eut une fille, Modeste, née à l'Ile Bourbon le 18 janvier 1798. Décédé au château de Bréau le 1er janvier 1856. Sa généalogie sur le site Généanet
et sur Roglo.
Le cadet : Henri-Charles Panon Desbassayns de Montbrun. Né le 20 octobre 1772 à l'Ile Bourbon. Etudes à Sorèze de 1781 à 1787. Epouse à Paris en 1809 Anne Louise Thérèse Charlotte Sophie Fabus de Vernan dont il eut 4 enfants. S'occupe à l'Ile Bourbon des plantations familiales. Vient se fixer en France en 1820 et entre dans l'administration des Finances. Il fut receveur général des Finances du Cher et du Doubs, ordonnateur de La Réunion, conseiller colonial et chevalier de la Légion d'Honneur. Il mourut à Paris en juin 1851.
Sa généalogie sur le site Généanet.
Et sur Roglo.
Le puiné : Philippe Panon-Desbassayns de Richemont est le plus jeune des trois frères Desbassayns qui firent leurs études à Sorèze. Il est né le 3 février 1774 à l'lIe Bourbon. Il a fait ses études à Sorèze de 1781 à 1787. De son mariage avec Eglé Fulchrande Catherine Mourgue (17 juillet 1799 à Montléry) il eut 4 enfants (Eugène, Camille, Céline et Lydie). Il prépare l'Ecole Militaire de Letz, où de mars 1788 à septembre 1789 il est aspirant dans le corps royal d'artillerie. Il devient avocat à la Cour le 28 juillet 1790. Après le coup d'état le 18 brumaire de l'an VIIl il est envoyé comme commissaire en Angleterre pour obtenir des anglais la restitution des bateaux qui avaient été enlevés à la France. Il sera Commissaire général de la Marine, Directeur des colonies au Ministère de la Marine, Premier président du Conseil Supérieur de l'Ile Bourbon, Conseiller d'Etat, député de la Meuse, membre du Conseil de l'Amirauté, commandeur de la Légion d'Honneur. Charles X le fera comte le 6 octobre 1827. Il mourra le 7 novembre 1840. Wikipedia dit de lui....
Sa généalogie sur le site Généanet.
et sur Roglo.

CLOS Jean-Antoine
(1784-1790) + 1844
Issu d'une vieille famille sorézienne, il naît à Sorèze le 18 juin 1774, c'est à Montpellier qu'il étudia la médecine. Il va se perfectionner à Paris, puis revient exercer dans son pays natal. Il publie de nombreux articles et des brochures sur des sujets fort divers allant de la botanique à la météorologie en passant par l'histoire (Notices historiques sur Sorèze et ses environs, en 1822). Pendant deux ans (an X, an XII) il enseigna même gratuitement la botanique à l'Ecole, en remerciement de l'enseignement qu'il y avait reçu. Il meurt à Sorèze le 21 janvier 1844.
De COMBETTES de CAUMON Joseph-Marie
(1782-1788) + 1855
Né à Gaillac le 13 juillet 1771, fit sa carrière dans la magistrature. Emigra en Espagne puis en Hollande, servit un temps à l'armée des Princes de Louis-Joseph de Condé, et revint en France en 1802 sous le Consulat et s'occupe d'agriculture. Il fut sous l'Empire conseiller à la cour d'appel (Cour Royale) de Toulouse, et instruisit sous la Restauration l'affaire du meurtre du général Ramel. Louis XVIII lui accorda en témoignage de satisfaction le titre de vicomte par lettres royales du 2 août 1817. Il mourut à Toulouse le 24 février 1855, conseiller honoraire et chevalier de la Légion d'Honneur, ayant occupé ses dernières années à gérer ses domaines. Il était également membre et président de la Société d'agriculture de la Haute-Garonne.
Du SUAU DE LA CROIX Comte François
(1782-178x) + 1857
Né le 6 août 1771 au Dondon (Cap français, Ile de Saint Domingue), il fut élève à Sorèze au moins en 1784, comme en attestent les Exercices ci-après. Il est issu d'une famille noble et illustre du Dauphiné, qui remonte au XIIIème siècle. François du Suau de La Croix était venu à la Nouvelle Orléans pendant la révolte sur l'Ile de Saint-Domingue en 1793, avec son père, officier au service de la France à Saint-Domingue. François était devenu membre de la Legislature du Territoire de la Nouvelle Orléans (Le gouverneur du Mississippi, opposant politique, avait demandé au président Américain Thomas Jefferson, de ne pas le nommer à ce poste). En 1814, François fait déclencher la Bataille de la Nouvelle Orleans en alertant le futur président des Etats Unis, le général Américain Jackson, de l'arrivée des Anglais qui voulaient prendre la ville par surprise. Le comte du Suau de La Croix était planteur, fondateur et président de la Louisiana State Bank, directeur de la Planter's Bank of Louisiana, président de la State Insurance Company.
Il s'éteint le 4 mars 1757 à La Nouvelle Orléans.

Extrait des Exercices de 1784:
"EXERCISES PUBLICS DES ÉLEVES DE L'ÉCOLE ROYALE-MILITAIRE DE SOREZE
TENUE PAR LES RELIGIEUX BÉNÉDICTINS DE LA CONGRÉGATION DE S.MAUR.
Ils commenceront le 13 de Septembre 1784, & continueront les deux jours suivans.
A CARCASSONNE,
De l'Imprimerie de R.Heirisson, Imprimeur du Roi.
M. DCC. LXXXIV.

[page] (47)
...Les Elèves décriront sur la Carte la marche d'Alexandre, depuis fon départ de Pella, jusqu'à fa dernière entrée dans Babylone.
...Elèves de la première divifion de Cinquième.
MESSIEURS, ...François DU SUAU, de l'Ifle de Saint-Domingue

[page] (56)
...Éleves de la Seconde Classe,
MESSIEURS, ...Pierre DU SUAU DE LA CROIX, du Cap François

[page] (87)
TOPOGRAPHIE
...Les fuivans ont concouru pour le Prix. Carte à la Plume,
MESSIEURS ...DU SUAU, major
...DESSIN DE LA FIGURE ET DU PAYSAGE.
...Elèves du sieur BONNET
...DU SUAU, major

[page] (89)
ÉCOLE D'ÉCRITURE. ...les suivants ont concouru pour les Prix
...Elèves des fieurs SAMARY cadet, & MONNIER,
...Pour le prix de la première Classe.
...DU SUAU, major
...Pour le Prix de la seconde Classe. ...DU SUAU, minor..."

Sa biographie sur Roglo.eu

De BARBOT Marie-Etienne
(1781-178x) + 1839
Fils d'un conseiller au Parlement de Toulouse, il y naquit le 2 avril 1770. Fit toutes les guerres de la Révolution et de l'Empire. Il s'engage et est capitaine dans un bataillon des volontaires de la Haute-Garonne. Lieutenant-colonel en second l'année suivante (1792), il figure à l'armée des Alpes, sert au siège de Toulon, puis dans les combats contre les espagnols. En 1799, il écrase à Montréjeau les insurgés royalistes du Midi. Puis, après avoir occupé différents postes, s'embarque en 1804 pour les Antilles où il prend la capitale de la Dominique. A son retour, il est affecté à la Grande Armée, soumet les insurgés de Westphalie, et de 1808 à 1813 sert en Espagne où il participe à de nombreuses actions et reçoit le grade de général de brigade. Blessé au genou lors du repli des troupes françaises, il commande en 1814 le département du Gers, puis ceux de l'Ariège et de la Haute-Garonne. Lieutenant-général en 1821, il assure différents commandements, notamment celui de la 10ème division militaire à Toulouse. Il prit sa retraite en 1835 et meurt quatre ans plus tard à Toulouse le 16 février. Il est inhumé au cimetière de Terre Cabade à Toulouse. Barbot était un homme de conscience et un coeur noble qui se singularisa plus d'une fois au cours de sa carrière ; et nous évoquons ici deux actions où il se signala : La première fois, envoyé en 1799 comme Adjudant-Général dans le département de Haute-Garonne, il écrase à Montréjeau avec sa petite troupe les 5000 insurgés royalistes commandés par le Comte de PAULO. Jules de PAULO, ancien Sorézien, est lui-même fait prisonnier. On peut comprendre là que le compte de ce ci-devant Comte était bon. Mais Etienne BARBOT avec été condisciple de PAULO à l'Ecole de Sorèze ; et, pris de pitié, BARBOT le laissa s'enfuir. Jules alla se cacher en Espagne et de là, quand arriva l'amnistie, revint à Paris. La seconde fois, en 1807, BARBOT toujours Adjudant-Général, était avec ses troupes près d'Hersfeld où un officier français venait d'être assassiné. Il reçoit l'ordre d'aller dans cette ville, de fusiller 30 habitants, d'en envoyer 100 autres en exil en France et d'ordonner le pillage de la ville. Il arrive à Hersfeld et vite convaincu de l'innocence des habitants, BARBOT n'arrêta ni ne fusilla personne et ne fit pas piller la ville par ses troupes. Les habitants reconnaissants voulurent lui faire un présent qu'il refusa. Etienne BARBOT qui avait interprété à son gré les ordres donnés s'en tira bien mais n'eut pas de longtemps d'avancement.
Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Commandeur de la Légion d'honneur.
Créé vicomte à titre personnel par lettres patentes du 24 décembre 1825.
Son nom est gravé sur l'un des piliers de l'Arc de Triomphe.
Sa biographie sur le site Roglo.eu
Comte De PAULO Marie-Antoine Guillaume Jules
(177x-178x) + 1804
Il naît le 6 mai 1775 à Toulouse. Il fut l'un des chefs de l'insurrection royaliste du Midi en 1799. Battu à Montréjeau, il ne doit son salut qu'à son ancien condisciple à Sorèze le général de Barbot qui le fit évader. Amnistié par Bonaparte, il faillit devenir prince impérial, car, selon le comte de Mont Gaillard, "il plaisait fort à Hortense de Beauharnais et encore plus, dit-on, à Joséphine Bonaparte; on parlait mariage, mais sa jactance et ses indiscrétions ne convinrent pas au premier consul". Exilé en Languedoc, il rentre à Terraqueuse pour constater que le château avait été complètement détruit par les Révolutionnaires, il se retire avec sa mère et mademoiselle De Fontanges qu'il avait épousée quelques années auparavant en Auvergne dans une petite maison qu'il avait fait construire face aux anciennes écuries. il mourut le 5 juin 1804 d'un accident de cheval.
En 1799, dans le Lauragais, menacé déjà par les patriotes du département du Tarn, rassemblés à Lavaur, le comte Jules avait remporté quelques avantages. Issu d'une famille célèbre et qui avait donné un Grand Maître à l'Ordre de St Jean de Jérusalem, décoré du titre de brigadier des armées du roi, il était jeune, plein d'ardeur, et aspirait à la gloire. Après avoir établi le quartier général de la petite armée royaliste dans son château de Terraqueuse, il voulut soumettre les petites villes voisines. Après avoir sommé celle de Calmont et y être entré, il mit en fuite les patriotes de Mazères qui accouraient au secours de ce lieu; mais sa droite fut, peu de temps après, menacée par une colonne républicaine venue du département du Tarn, puis constamment poursuivie en direction de l'Ouest. Son armée, forte de milliers d'hommes, pressée de toutes parts, peu aguerrie et mal armée, s'empare toutefois de St Gaudens et de Montrejeau, mais en face, venant des Pyrénées, il y avait Barbot !
Prince Charles-Emmanuel De SAVOIE-CARIGNAN
(1784-1785) + 1800
Né le 24 octobre 1770 à Turin, il est le fils de Victor-Amédée, cinquième prince de Carignan (1734-1780) et de Joséphine de Lorraine-Armagnac. Ce sixième prince de Carignan fit une partie de ses études à Sorèze (1784-1785) et y fut conduit par sa mère. Il épousa en 1797 Marie Christine de Saxe-Courlande qui après sa mort survenue en 1800 épousera le prince de Montliard. Le fils de Charles-Emmanuel, Charles-Albert, né en 1798, deviendra roi de Sardaigne en 1831. Il décède le 16 août 1800 à Chaillot (Paris).
Chevalier de l'Ordre Suprême de la Très Sainte Annonciation.
Sa biographie sur Geneanet et sur Roglo
D'AUBERJON Jean Antoine Paul Serge
(1784-1787) + 1832
Né à Limoux le 11 décembre 1772, descendait d'un échanson du roi Charles VI. Fils d'un capitaine au régiment des Flandres, il commença sa carrière sous la Restauration. D'abord propriétaire terrien au domaine de Gramazie près de Limoux, il est élu député de l'Aude (1820 à 1827), il exerça ensuite la charge de préfet des Pyrénées Orientales en 1824, puis en 1828 de la Charente et mourut à Toulouse le 25 août 1832. Il avait été fait marquis par le roi. Deux de ses frères auront été comme lui élèves à Sorèze : Jean-Pierre de 1783 à 1790, et Germain-Marcel de 1789 à 1796.
BEGUILLET Gabriel Délie
(1787-1794) + 1843
Il naît à Auch fin 1876. Fit carrière dans l'administration des finances. Son père, directeur des contributions directes de la Haute Garonne, le prit comme sous-chef de bureau. Après différents postes, notamment celui d'inspecteur des Finances, il revint à Toulouse occuper la place de son père qu'il conserva pendant vingt sept ans. Il créa une bibliothèque de livres rares, il put ainsi sauver de la destruction des précieuses feuilles qui avaient été arrachées des registres de l'Hôtel de Ville de Toulouse pendant la révolution. Il était membre de l'Académie des Sciences, des Belles-Lettres, et de la Société Royale d'Agriculture de Toulouse. Il meurt le 30 janvier 1843 à Toulouse.
De PEYTES De MONTCABRIER Joseph-Pierre Elisabeth
(1787-1788) + 1806
Celui que l'on appelle le Chevalier De Peytes De Montcabrier naît à Toulouse le 3 juin 1771. Il est le fils du contre-amiral Joseph-Saturnin De Peytes De Montcabier, lui-même ancien élève de l'Ecole, inventeur du vigigraphe, et de Marie-Josèphe Tannique de Saint Lanne et le frère du contre-amiral François-Henri De Peytes De Montcabrier.
Il entre à l'Ecole Royale Militaire de Sorèze le 23 septembre 1787 pour y effectuer ses études, il n'y restera que jusqu'au 27 mars 1788. Il entre alors dans le Régiment de Pont-à-Mousson dans lequel il obtient le grade de sous-lieutenant avant de passer au Régiment d'Artillerie des Colonies le 1er avril 1790.
En 1798, à 27 ans, il est colonel d'artillerie au 4ème corps de la Grande Armée sous les ordres du maréchal Soult.
En 1806, il est nommé chef d'état-major de ce même corps, il est à la bataille d'Iéna, le 14 octobre 1806, avec les troupes napoléoniennes, et à celle d'Auersted gagnée le même jour par Davout sur les Prussiens. Ces deux victoires vont provoquer l'effondrement de la Prusse et le succès de la campagne de Saxe.
Pierre est fait chevalier dans l'ordre de la Légion d'Honneur mais sera tué trois semaines plus tard, le 6 novembre 1806, sous les murs de Lübeck à l'âge de 35 ans.
Louis-Auguste-Victor de Ghaisne
comte de BOURMONT

(1787-1790) + 1846
Grand Croix de la légion d'honneur et de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, maréchal de France, ministre de la guerre, pair de France, gentilhomme de la chambre du roi.
Issu d'une noble et riche famille, qui avait donné depuis plusieurs siècles de brillants officiers à la France, il naît le 2 septembre 1773 à Freigné, dans le Maine et Loire, au château de Bourmont en Anjou.
Collégien à Sorèze de 1787 à 1790. Il entre en 1790 au régiment des gardes-françaises avec le grade d'enseigne, émigre en 1791 avec son père et sert sur le Rhin comme aide de camp du prince de Condé. Passé en Vendée en 1794, il devint major général du Vicomte de Scépeaux, adjudant-général, et tint la campagne avec des fortunes diverses, jusqu'à la capitulation du 21 janvier 1800. Il se retire en Suisse, revient secrètement en France pour prendre contact avec Pichegru, puis se réfugie à Londres. D' Angleterre, il prépare activement les élections du 21 mars 1797, s'occupant d'organiser la propagande royaliste dans les départements de l'Eure, de l'orne et des Côtes du Nord. Il se voit confier le commandement des troupes royalistes du Maine. A ce poste, il déploit une infatigable activité, organisant une campagne de propagande, dressant les plans d'une offensive, groupant ses hommes en "divisions", toutes formées sur un même modèle, précisant jusqu'au moindre détail. Déjà, chez le jeune comte de Bourmont se manifeste cette compréhension des dispositions d'ensemble et ce souci de la préparation minutieuse qui devaient caractériser le conquérant d'Alger. Débarqué en France en septembre 1799, il réussit à grouper une armée de quinze légions pour le Maine, le Perche et le pays chartrain. Un mois plus tard, il rentre en campagne et, le 14 octobre, les troupes royalistes occupent Le Mans. Il conclut la paix avec le Premier Consul en 1800. Compromis dans la conspiration de Cadoudal, il fut enfermé au Temple en 1803, s'évada en 1805 et alla habiter le Portugal. Il y retrouve Junot en 1807 et lui offre ses services. Il revint en France en 1809 avec Junot et l'armée du Portugal et se voit de nouveau incarcéré. Mis en liberté en 1809, il sert dans l'armée d'Italie, puis en Russie avec Junot. Napoléon lui donna alors le grade d'adjudant-commandant. Il fit la campagne de 1812, puis celle de 1813, où l'Empereur le nomma général de brigade pour sa belle conduite à Lutzen (il est atteint de deux blessures au passage du Wop et à Lutzen les 1er et 2 mai 1813). En octobre, à la bataille de Leipzig, et dans la retraite qui suit, il se dépense sans compter et dans des circonstances où il unit la bravoure au sang-froid, et il ne lui reste plus, lorsqu'il arrive à Bingen le 2 novembre, que 300 hommes de sa brigade. En 1814, enfermé dans Nogent-sur-Seine avec un millier d'hommes, il résista pendant deux jours (11 et 12 février) à vingt mille Autrichiens. Cette belle défense lui valut le grade de général de division. A la deuxième Restauration, Louis XVIII, n'oubliant pas cet ancien chouan, le mit à la tête de la sixième division d'infanterie de la garde royale, à Besançon, avec laquelle il fit, en 1823, la campagne d'Espagne. En 1815 , aux Cents Jours, lorsque l'Empereur revint en France, il se rallie d'abord à lui et est nommé sur sa demande au commandement d'une division du corps de Gérard. Mais, avant tout, il était français et royaliste. Ancien chouan, il s'est joint à l'empereur des français pour combattre pour la France, tant qu'il ne combattait pas contre les " Bourbons ". Il repoussa l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire, rédigé à huis-clos, publié par le Moniteur du 23 avril 1815, voté par plus de 1.500.000 suffrages et promulgué au Champ de Mars le 1er juin. Aux armées, 320 voix seulement (contre 220.000) le repoussèrent. Cet Acte prononçait la déchéance des " Bourbons ". Bourmont fut de ces 320 et dès lors, comment ne pouvait-il songer au départ ? Il pensait que son devoir était de quitter l'armée impériale, tournait les yeux vers Gand où Louis XVIII avait constitué le gouvernement royal. Il ne crut pas devoir rester fidèle à Napoléon et abandonna son commandement le 15 juin, la veille de la bataille de Ligny, trois jours avant Waterloo. Au moment de rejoindre Louis XVIII, il écrit à son chef, le général Gérard, pour lui donner les raisons de sa conduite : "Je ne veux pas contribuer à établir en France un despotisme sanglant qui perdrait mon pays, et il m'est démontré que ce despotisme serait le résultat certain des succès que nous pourrions obtenir". Sous les Bourbons, il exerce de nombreux commandements, et participe à l'expédition d'Espagne. Ministre de la guerre le 9 Août 1829 dans le gouvernement Polignac, il fit décider l'expédition d'Alger et en prit le commandement. Le 14 juin, l'armée aborda à Sidi-Ferruch, livra les 19 et 24 juin les deux batailles de Staouëli, et fit capituler Alger le 5 juillet. Charles X envoya à Bourmont le bâton de maréchal de France. Avant même que l'avenir de la Régence ne soit fixé, Bourmont va de l'avant, pousse jusqu'à Blida, fait occuper Bône et Oran dans la première quinzaine d'août. Le 11 août, le nouveau ministre de la guerre, le général Gérard lui communique officiellement la nouvelle de la Révilution de Juillet. Mais le maréchal, ayant refusé de prêter serment au nouveau roi Louis-Philippe, fut considéré comme démissionnaire et remplacé le 3 septembre par le général Clauzel. Là aussi, sa fidélité à Charles X et aux " Bourbons " l'oblige à l'exil. Il montre toujours, à bientôt 60 ans, son attachement à une cause qu'il croit juste. Il accompagne en Vendée la duchesse de Berry. Il cherchera, de l'étranger, à établir sur le trône de France Henri V, duc de Bordeaux, fils de la duchesse de Berry et petit-fils de Charles X. Il se retira en Italie et conspira, en 1832, avec la duchesse de Berry, puis passa en Portugal et en Espagne où il soutint successivement les causes de don Miguel dont il commande l'armée, et de don Carlos; il est condamné à mort par contumace en 1833. Amnistié, en 1840, ce fidèle royaliste a tout fait pour servir les représentants de la dynastie légitimiste et ... leur est resté fidèle dans l'adversité, il rentre en France. Il meurt le 27 octobre 1846 dans son château de Bourmont, où il avait vu le jour.
L'auteur Gustave GAUTHEROT, docteur ès lettres, historien, a écrit sur lui en 1926 "Un Gentilhomme de Grand Chemin", édité par Les Presses Universitaires de France.
Sa biographie sur Roglo.eu
QUEVEDO Y CHIESA José Cayetano Garcia
(177x-178x)
Au sortir de Sorèze, il devient garde de la Marine, participe au combat de Santa Maria contre l'escadre anglaise de l'amiral Rodney et y est fait prisonnier. Après sa captivité, il réintègre la Marine, où en 1795 il commande le Santa Clara comme capitaine de frégate. Quevedo effectue diverses missions en Amérique, puis aux Canaries y apportant armes et renforts. En 1805, il se bat à Trafalgar dans l'escadre franco-espagnole, participant à toute l'action. Hostile aux Bonaparte, il prend part à l'insurrection, occupant au retour des Bourbons des postes importants. Teniente général en 1825, il devint ensuite (1831) capitaine général et président du Supremo Tribunal de Guerra y Marina (1834) et mourut exerçant encore ses fonctions en 1835.
De CORNIER Charles
(1786-1791) + 1793
Fils du capitaine Henry-Louis De Cornier, et de Louise de Morlet, il naît le 30 août 1775 au château de Lamouthe près de Marmande. Elève modèle, comme l'attestent ses bulletins de notes et les lettres de ses maîtres à ses parents. En novembre 1791, trois mois après sa sortie de l'Ecole, il est à Lyon au 10ème Régiment des Chasseurs à cheval de Bretagne. Il trouve une mort héroïque le 13 octobre 1793 à l'armée du Rhin, près de Wissembourg, en se portant au secours d'un de ses hommes. Il avait 18 ans, et était sous-lieutenant au 10ème Chasseurs. Un ouvrage lui est consacré par J. De Vivié, Un cadet en 1792, Charles De Cornier (Bordeaux, 1886, 32p). C'est lui qui le 4 août 1791 écrit à sa soeur le départ de Dom Despaulx : Nous allons lui faire nos adieux. Toujours grand, cet homme ne marque aucune faiblesse. Mais comme il allait mettre le pied dans la voiture, ses larmes coulent et il nous embrasse; nos joues en sont arrosées... Ah ! Mon amie, ce souvenir me fend le coeur.
Un cadet en 1792, par Joseph de Vivie
De TURENNE Henri-Amédée Mercure
(178x-179x) + 1852
Descendant de l'illustre maison de Turenne d'Aynac, il est né à Pau le 23 septembre 1776. Volontaire en mai 1793 à la compagnie franche de Dragons de Toulouse, il sert sous Dugommier dans l'armée des Pyrénées. Licencié comme noble l'année suivante, il reprend du service en 1805 et rejoint l'armée d'Allemagne. Le 9 mai 1799, il épouse Françoise De Brignac, du marquisat de Montarnaud, à côté de Montpellier. En 1806, il est capitaine dans la cavalerie de la garde et officier d'ordonnance de Napoléon. Il sert en Prusse, en Pologne, au Portugal, en Espagne où il passe chef d'escadron. Dès 1809, il est titré comte d'empire, commande en Autriche un régiment de cavalerie, puis se voit confier une mission en Italie. Blessé à la Moskova, il est fait officier de la Légion d'Honneur puis commandeur. Colonel en 1814, il voyage à l'étranger "par autorisation du ministre de la Guerre d'août 1815 à août 1816", date à laquelle il est "admis à la demi-solde". Nommé maréchal de camp honoraire par Charles X (octobre 1827), il mourut à Paris le 17 mars 1852.
Déja propriétaire du château de Pignan, il avait acheté en 1938 l'abbaye de Valmagne dans l'Hérault et son domaine consacré à la viticulture.
Sa Biographie sur Roglo
De LUSSY Auguste-Charles-François Xavier
(1792-1801) + 1860
Né à Maubourguet (Hautes-Pyrénées) en janvier 1784. Avocat général à la cour royale de Bordeaux, puis député en novembre 1827. Réélu en 1830, il demeura fidèle aux Bourbons et donna sa démission à l'avènement de Louis-Philippe. Rendu dès lors à la vie privée, il mourut à Pau le 15 mars 1860.
MESCUR DE LASPLANES François-Dominique
(1792-1794) + 1851
Né le 4 août 1774 à Toulouse. Polytechnicien (le premier élève de Sorèze à l'être). Dès 1794 un premier Sorézien entra dans cette Ecole encore Ecole Centrale des Travaux Publics. Il se nommait François-Dominique MESCUR. Cet étudiant, quand il était à Sorèze se faisait appeler de MESCUR de LASPLANES, mais entré à l'X en ce temps de révolution il se fit appeler MESCUR tout court. Sorti avec le numéro 27 en 1797, il est dénoncé pour incivisme et censuré par le Ministre. Il doit faire une lettre humiliante pour affirmer son républicanisme et il est autorisé à faire une année supplémentaire à l'École Polytechnique. Il fut reçu en 1798 avec le numéro 6. Ainsi, il était resté 4 ans dans cette école. Il va se consacrer à l'environnement, aux voies de communication et aux transports. Son grand projet est celui du canal d'irrigation de St Martory en Haute-Garonne. La finalité est de prélever l'eau dans la Garonne pour l'acheminer vers Toulouse, il a prévu de créer ainsi 150 kms de canaux, 90 de fossés, et 220 de réalimentation des rivières. Il permettra la navigation, et l'irrigation des cultures sur les côteaux ouest de la Garonne. Officier supérieur du génie, chevalier de la Légion d'Honneur. François MESCUR de LASPLANES devint plus tard le gendre de Raymond-Dominique FERLUS, Directeur de l'École de Sorèze en épousant en 1821 sa fille Françoise Sabine Hélène dont il aura trois enfants. Il s'éteint le 25 mars 1851 à Toulouse sans avoir vu la réalisation de son grand projet.
Sa biographie sur Roglo.eu
Son fils Xavier-Raymond fut élève à Sorèze.
FABVIER Charles-Nicolas
(179x-179x) + 1855
Appartenait à une noblesse de fraîche date, puisque sa famille n'avait reçu ses lettres qu'en 1736. Né à Pont-à-Mousson en décembre 1782, il prend du service en 1804, comme sous-lieutenant au 1er régiment d'artillerie. En 1807 on le retrouve en Perse sous Gardanne, puis deux ans plus tard, l'Empereur le nomme capitaine d'artillerie de la garde. Il se bat en Espagne (1811), rejoint l'Empereur à la veille de la Moskova, où il est blessé à l'attaque de la Grande Redoute, ce qui lui vaut son brevet de colonel. Fabvier prend part à la campagne de France, puis sous les Bourbons participe à différentes conspirations militaires. Lors de l'insurrection grecque, il accourt à Athènes et y organise un corps de volontaires. Après 1830 il rentre en France, est promu maréchal de camp. Le 25 juillet 1839, il est lieutenant-général, quelques années plus tard pair de France, ambassadeur à Constantinople et à Copenhague, grand officier de la Légion d'Honneur. Il se retira de la vie publique en 1851 et mourut à Paris quatre ans plus tard, le 15 décembre.
GLEIZES Auguste
(1791-1798)
Joseph Marie Anne Jean Antoine Auguste, ou simplement Auguste, est né en 1791. Entré à Polytechnique le 21 septembre 1798. Fait une carrière militaire (promu Chevalier de la Légion d'Honneur à Moscou en 1812) et a terminé avec le grade de Colonel.
DE BERNARD Joseph-Désiré-Anselme
(1796-1803)
Né à Agde en 1787. Sorézien condisciple de Marcellin MARBOT, Joseph fait ces études à l'Ecole de Sorèze de 1796 à 1803.
Il entre à l'Ecole Polytechnique en 1804 et à sa sortie fait carrière dans l'armée impériale comme officier d'artillerie. Hélas, il est fait prisonnier pendant la campagne d'Espagne. Emprisonné sur les pontons anglais, et cela fut une épreuve terrible, il y resta jusqu'à la paix en 1814.
Réintégré dans l'armée avec le grade de Capitaine d'artillerie, il démissionne en 1818 pour devenir professeur à Sorèze où il se marie en 1818 avec Marie Françoise Zamée, une fille de Raymond-Dominique FERLUS.
Joseph-Anselme de BERNARD est donc nommé directeur sous le titre de Vice-Gérant du collège de Sorèze, mais il dut s'engager à suivre les prescriptions imposées par le Grand Maître de l'Université Royale, Mgr de Fraissinous.
Il était conseiller municipal de Sorèze pendant plusieurs années et décèdera le 3 décembre 1859 rue Fermat à Toulouse.
Sa biographie sur Roglo.eu
DE CHAUDRUC Jean-Marie-César-Alexandre
Baron De CRAZANNES
(1797-1801) + 1862
Né au château de Crazannes, près de Saintes le 21 juillet 1782. Secrétaire général de la préfecture d'Orleans, sous-préfet de Figeac, de Lodève et de Castelsarrazin; maître des requêtes au Conseil d'Etat, membre-correspondant et lauréat de l'Institut de France pour son ouvrage sur les Antiquités de Saintonge; publia, en 1802, un voyage en prose et vers : De Sorèze à Auch et, en 1825, Le château d'Aiguillon et son paysage, publié à Toulouse en 1862, dans le Recueil de l'Académie des Jeux Floraux. Marié en 1826 à Melle de Loupiac. Mort à Castelsarrazin le 15 août 1862.
DUCOS Jean Etienne Théodore
(1813-1818) + 1855
Armateur et homme politique français. Jean-Etienne-Théodore DUCOS naît à Bordeaux le 22 août 1801. Il est le fils d'Armand Ducos, un armateur de la ville. Sa mère, Fanny Lercaro, descend d'une grande famille gênoise ayant donné plusieurs doges à la cité. Ses oncles, Jean-François Ducos et Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède furent députés à la Convention et, ayant épousé la cause des Girondins, moururent tous deux sur l'échafaud.
Jeune homme rêveur et romantique, Théodore Ducos ambitionne une carrière littéraire. Il commence une tragédie, Viriath, que son père apprécie fort peu : «soyez poète, je vous en défie... lui dit-il, C'est inconcevable combien des additions de douze ou quinze colonnes chassent toute émotion poétique !» Théodore rejoint donc l'entreprise familiale à 17 ans, quittant prématurément l'école de Sorèze où il se morfond.
Quelques années plus tard, il est devenu un notable respecté, juge au tribunal de commerce, conseiller général de la Gironde, et bientôt député (1834). Il siège dans l'opposition libérale et compte parmi les amis de Lamartine. Après la révolution de février 1848, il siège à la Constituante, au centre-gauche. Il se range parmi les républicains «du lendemain», il est anti-socialiste, il vote pour le bannissement des Orléans, pour la loi réglementant les clubs et la presse, pour l'autorisation de poursuivre Louis Blanc et Caussidière, contre évidemment le projet Proudhon, et il fait écrire dans la nouvelle Constitution cette phrase : «La République a pour base la famille, le travail, la propriété, l'ordre public». Aux élections du 13 mai 1849, il est battu dans son propre département, mais il retrouve un siège comme représentant de la Seine, le 8 juillet. Il rallie le parti de l'ordre (on le dit proche de [Thiers]], après avoir suivi la politique du comité de la rue de Poitiers, mais l'affaire Changarnier l'amène à prendre ses distances avec la droite réactionnaire, pour se rapprocher davantage du président de la République, Louis-Napoléon Bonaparte. Cette position lui permet de se voir confier son premier portefeuille ministériel, du 9 au 24 janvier 1851, à la marine.
Il redevient ministre de la marine et des colonies après le coup d'Etat, le 3 décembre 1851. Il occupera ce poste jusqu'à sa mort brutale, en plein travail, le 17 avril 1855.
Comme ministre, Théodore Ducos se lance dans un travail de réorganisation administrative, et gagne une réputation de travailleur infatigable et de haute compétence. Ses talents de gestionnaire se déploient à l'occasion de la guerre de Crimée: sans guerre de préparation ni de flotte adaptée, la marine doit à la fois prendre en charge le transport des troupes terrestres et mener des opérations militaires délicates en Mer Noire. Les premiers navires à vapeur mis au point par la marine française se distinguent à cette occasion.
Théodore Ducos eut droit à des funérailles nationales, le 25 avril 1855, en l'église de la Madeleine à Paris, puis à Bordeaux, deux jours plus tard. Un an auparavant, une petite ville de la Martinique avait décidé, en son honneur, de se rebaptiser «Ducos-Bourg» (aujourd'hui simplement «Ducos-Bourg»). Le Capitaine Tardy De Montravel lui a également rendu hommage en baptisant de son nom une presqu'île de Nouvelle Calédonie, devenue aujourd'hui la principale zone industrielle de Nouméa.
ARAGO Etienne
(1815-1817) + 1892
Né à Perpignan le 9 février 1802 et mort à Paris le 7 mars 1892, est un dramaturge et homme politique français. A la différence de ses trois autres frères, nés à Estagel, Étienne est né à Perpignan. Ses parents, en effet, venaient de quitter le petit village d'Estagel, situé non moins de là, son père, Bonaventure Arago, ayant été nommé directeur de l'Hôtel de la Monnaie à Perpignan. Étienne eut-il un petit regret de cette différence de naissance dans cette fratrie aux si nombreux points communs ? Toujours est-il qu'il prit parfois comme pseudonyme d'auteur de théâtre d'Estagel, par exemple pour Le Rabot et le Cor de chasse.
Il eut une enfance heureuse, petit dernier entouré de l'affection des siens. Il commença ses études au collège de Perpignan, dirigé par un ecclésiastique, puis, à 13 ans, il entra à l'école de Sorèze, tenue par des Bénédictins. Cet établissement renommé fonctionnait depuis le XVIIème. Étienne fit moins de trois années scolaires dans cette institution. Son père, en effet, nommé sous le Consulat, fut révoqué pendant la Restauration, et sa famille n'eut plus les moyens de supporter les frais de scolarité.
Grâce à l'appui de son frère aîné, François Arago, Étienne entre alors comme préparateur de chimie à l'École Polytechnique, connue par son républicanisme et par l'activisme de ses étudiants. Il y rencontre notamment Auguste Comte et Eugène de Cavaignac, auprès de qui il forme ses goûts et convictions politiques républicaines, qu'il conservera toute sa vie. Il s'initie à la Charbonnerie, et en devient un militant si actif qu'il doit quitter Polytechnique. C'est la première fois qu'on lui fait payer son engagement politique, et ce ne sera pas la dernière.
Ses occupations littéraires :
A côté de la politique, Étienne Arago avait une seconde passion : celle d'écrire. À Paris, il avait rencontré plusieurs écrivains, dont Honoré de Balzac. L'un et l'autre se posaient la même question : pour se faire un nom, ou, plus généreusement, pour être utile à la société, quel chemin choisir, la littérature ou la politique ? En 1822, ils décidèrent d'écrire en collaboration, mais leur ouvrage commun, L'Héritière de Birague, dans la veine gothique du moment, connut si peu de succès qu'ils ne renouvelèrent pas l'expérience. Après quelques années de tâtonnements, Balzac trouva une réponse à cette interrogation : il choisit définitivement la littérature. Étienne Arago, lui, oscillera toute sa vie entre les deux alternatives.
Il se tourna un moment vers le journalisme, qui aurait pu constituer une synthèse de ses deux passions. Avec un ami, Maurice Alhoy, il fonda le journal Le Figaro. Mais l'affaire marchait mal, et ils la cédèrent quelques semaines plus tard à un autre ami, Auguste Lepoitevin, dit Lepoitevin Saint-Alme ou Lepoitevin de Lègreville, qui fit de cette feuille hebdomadaire un des premiers journaux de son temps.
Arago fit représenter dès 1823 des pièces de théâtre, généralement des vaudevilles, des comédies ou des mélodrames, écrites le plus souvent en collaboration, notamment avec les deux amis cités précédemment ou avec Varin, Desvergers, Théaulon, etc. Ces œuvres, pour la plupart, trouvèrent le succès, et il est curieux de constater que ce républicain militant, actif et intransigeant était aussi un homme d'esprit capable de briller dans ces genres théâtraux légers. Ce dualisme exista longtemps, puisqu'il écrivit régulièrement pour le théâtre jusqu'en 1847 sans jamais renier ses convictions politiques.
En 1829, il obtint la direction du Théâtre du Vaudeville. Mais cette fonction ne l'enrichit pas, bien au contraire. Ce théâtre connut des saisons médiocres jusqu'en juillet 1838 où il fut détruit par un incendie. En 1839, les actionnaires mécontents renvoyèrent le directeur avec un passif de 250 000 francs. Étienne Arago parvint avec le temps (plus de 30 ans !) et de constants sacrifices à régler peu à peu tous ses créanciers, et à être pleinement réhabilité de cette faillite.
Son engagement politique :
À côté de ses occupations littéraires et théâtrales, Étienne Arago poursuivait ses activités politiques, parfois de façon spectaculaire. En juillet 1830, il fit fermer son Théâtre du Vaudeville et distribuer sur les barricades les armes qui y étaient en réserve. En tant qu'aide de camp de Lafayette, il participa activement à ces journées dites les Trois Glorieuses, qui conduisirent à la chute des Bourbons. Un peu plus tard, compromis dans les insurrections républicaines de 1832 et 1834, il se cacha en Vendée pour se soustraire à la police après la défaite des républicains de juin 1834. L'année suivante il aida à l'évasion de certains détenus politiques de la prison Sainte-Pélagie.
En 1847, il fit représenter au Théâtre Français une comédie en vers, Les Aristocraties, écrite seul, où il expose avec esprit ses idées républicaines. Ce sera la dernière ; dorénavant, il jettera toutes ses forces dans les combats politiques. En février 1848, il se retrouva en armes sur les barricades aux postes les plus exposés. Le 24 février, le jour de l'abdication de Louis-Philippe, il réussit à prendre l'hôtel des Postes et s'installa à la place du directeur. Un gouvernement provisoire fut formé, dans lequel figurait son frère François Arago aux côtés de Lamartine et Ledru-Rollin. Il fut confirmé dans ses fonctions de directeur général des Postes. Il en démissionna en décembre 1848 lors de l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. Mais c'est sous sa brève administration que l'usage des timbres-poste fut décidé et mis en place dans le pays.
Élu en avril 1848 à l'Assemblée constituante, tout comme son frère François et son neveu Emmanuel, il s'opposa très vivement à la politique du Prince président. En juin 1849, aux côtés de Ledru-Rollin, il fut l'une des têtes de la manifestation montagnarde, et pour ce fait la Haute-Cour de Versailles le condamna à la déportation et à la saisie de ses biens. Il put se réfugier à temps en Belgique, où il fut assigné à résidence à Spa. Ce n'est que 10 ans plus tard, à la signature du décret d'amnistie des proscrits républicains de 1859 qu'il rentra enfin en France.
Retour d'exil :
Il renonça un moment aux luttes politiques, se consacrant à la production littéraire : Une voix en exil, Les Postes en 1848, etc. Il écrivit également pour les journaux sous le pseudonyme de Jules Ferney.
Les évènements de 1870 lui rendirent un rôle. Avec les parlementaires, il s'opposa à la Régence de l'Impératrice Eugénie : le peuple de Paris l'acclama et en fit son maire, sur proposition de Léon Gambetta, le 4 septembre 1870, quelques jours avant le terrible siège de la ville par les troupes allemandes. Il sut mener à bien cette tâche difficile dans cette situation d'exception. Mais il ne fut, pour Paris, qu'un maire bien passager. En effet, en novembre des élections municipales furent organisées, mais n'étant pas candidat à sa propre succession, car il estimait qu'un maire non élu, simplement choisi par acclamation, n'a pas une reconnaissance officielle, il démissionna le 15 novembre 1870.
Élu des Pyrénées-Orientales, il démissionna aussi, le 8 février 1871, en raison de missions diplomatiques importantes en Italie.
À la fin de sa vie, passionné alors par les arts, Étienne fut nommé par Jules Ferry conservateur du musée du Luxembourg. Il le resta jusqu'à sa mort le 6 mars 1892. Il avait 90 ans. Il est enterré au cimetière du Montparnasse.
Voir aussi Sa biographie sur Roglo.eu

De plus le Dictionnaire de biographies roussillonnaises de l'abbé Capeille :
Né à Perpignan le 9 février 1802, il était le dernier frère de François Arago. Il fit ses études au collège de Perpignan, dirigé alors par un ecclésiastique, et à l'école de Sorèze, et vint ensuite à Paris où il fut admis comme préparateur de chimie à l'Ecole polytechnique. Mais il se livra bientôt tout entier à son goût pour les lettres et surtout pour le théâtre. Il s'était associé aux premiers travaux de Balzac, et avait composé avec lui L'héritière de Birague, histoire tirée des manuscrits de dom Rago, ex-prieur des bénédictins, mise au jour par ses deux neveux (Paris, 1822, 4 vol. in-12) ; dom Rago n'était autre qu'Etienne Arago. Cet ouvrage obtint peu de succès ; les collaborateurs se séparèrent et Arago devint vaudevilliste.

Il a fait représenter à Paris, sur tous les théâtres de genre, une centaine de pièces, presque toutes, selon l'usage, en société avec un ou deux collaborateurs. Parmi les noms auquel le sien a été le plus souvent uni, nous citerons : MM. Maurice Alhoy, Ancelot, Anicet-Bourgeois, Benjamin Antier, Bayard, Decomberousse, Derville (Desnoyers), Desvergers (Chapeau), Dumanoir, Dupeuty, F. Duvert, Taine, Lepoitevin Saint-Alme, Lubize, Rougemont, Théaulon,Varin, Paul Vermond et Ferdinand de Villeneuve.

La plupart de ces pièces ont eu du succès et plusieurs sont restées au répertoire. Parmi les vaudevilles et comédies mêlées de couplets, nous mentionnerons : Stanislas, ou la suite de Michel et Christine, 1822 ; Un Jour d'embarras, 1824 ; l'Anneau de Gygès, 1824 ; l'Amour et la Guerre, 1825 ; le Compagnon d'infortune ou les Prisonniers, 1825 ; C'est demain le treize ou le Sentiment et l'Almanach, 1826 ; Gérard et Marie, 1827 ; les Quatre Artistes ou les Lettres et les Portraits, 1827 ; la Fleuriste, 1827 ; le Cousin Frédéric ou la Correspondance, 1829 ; le Prix de Folie, 1834 ; les Malheurs d'un joli garçon, 1834 ; Théophile ou Ma Vocation, 1834 ; les Pages de Bassompierre, 1835 ; le Démon de la nuit, 1836 ; Arriver à propos, 1836 ; le Cabaret de Lustucru, 1838 ; les Mémoires du diable, 1842 ; Brelan de troupiers, 1843 ; Une Invasion de grisettes, 1844 ; etc. Citons encore, dans un autre genre : le pauvre Arondel ou les trois talismans, vaudeville-féerie en deux actes, 1828 ; 27, 28 et 29 juillet, tableau épisodique des trois journées, 1830 ; les Chemins de fer, vaudeville-revue composé à la mécanique, avec les couplets faits à la vapeur, 1833 ; Paris dans la comète, revue-vaudeville, 1836. Dans le genre mélo-dramatique, il a composé le Pont de Kehl ou les Faux témoins, 1824 ; Lia ou une Nuit d'absence, 1826 ; l'Avocat, 1827 ; la Fille du portier, 1827 ; Mandrin, 1827. Les pièces qui se rapprochent le plus de la comédie proprement dite, sont : Départ, séjour et retour, 1827 ; Madame Dubarry, 1831 ; la Vie de Molière, 1832 ; Casanova au fort Saint-André, 1836 ; les Maris vengés, 1839. Son oeuvre principale est une comédie en cinq actes et en vers, les Aristocraties, jouée en 1847 au Théâtre-Français.

En 1829, Etienne Arago avait acquis de M. de Guerchy le privilège de la direction du Vaudeville. L'exploitation de cette scène ne l'enrichit pas ; l'incendie du théâtre acheva sa ruine, le privilège fut donné à un autre en 1840, et le directeur déclaré en faillite avec un passif de 246.393 francs. Il a, plus tard, au prix d'épargnes et de constants sacrifices, payé tous ses créanciers pour obtenir une pleine réhabilitation (juin 1872). Mêlé, sous la Restauration, à la polémique de ce qu'on appelait la petite presse, il avait été rédacteur de la Lorgnette et de l'ancien Figaro. Après avoir quitté le Vaudeville, il donna au Siècle des nouvelles signées de divers pseudonymes, notamment de celui de Jules Verney. En 1841, il fut un des fondateurs de la Réforme, et jusqu'en 1848 il concourut activement à la rédactions politique de ce journal. Il y publia un roman historique, les Bleus et les Blancs, tableau pittoresque des guerres vendéennes, qui n'a paru en volume que beaucoup plus tard, 1862, 2 vol. in-18. Il fit aussi la critique théâtrale.

Dès l'âge de vingt ans, Etienne Arago s'était jeté dans toutes les luttes politiques. Il était entré de bonne heure dans la Charbonnerie. Le 27 juillet 1830, il ferma les portes du Vaudeville, distribua sur les barricades toutes les armes qui étaient en réserve dans le garde-meuble de son théâtre, paya de sa personne durant les trois jours et, le 29 juillet, fut à l'Hôtel-de-Ville un des aides-de-camp de La Fayette. Il fut au nombre des délégués envoyés auprès de Louis-Philippe par la jeunesse républicaine. Lieutenant d'artillerie dans la garde nationale, il fut compromis, avec MM. Guinard, Godefroy-Cavaignac et la plupart de ses amis, dans 1es événements de 1832 et de 1834. Il put se soustraire aux poursuites de la police et se cacha quelque temps dans un coin de la Vendée, puis il revint concourir à l'évasion des détenus de Sainte-Pélagie que devait juger la Cour des Pairs. Dans la campagne des banquets réformistes de 1847, il suivit la ligne politique de M. Ledru-Rollin et, pendant les journées de février, il parut en armes au poste où les engagements furent le plus vifs. Dans l'après-midi du 24, il s'était emparé de l'hôtel des Postes et installé à la place du directeur général. Il en conserva les fonctions, jusqu'à la fin de la présidence du général Cavaignac. C'est alors qu'il consentit à retarder de quelques heures le départ des courriers qui portèrent en province le compte rendu de la séance du 25 novembre 1848 et la réponse de l'Assemblée constituante aux accusations dirigées contre le général Cavaignac. C'est sous son administration que fut appliqué en France l'usage des timbres-poste à 20 centimes.

Etienne Arago avait été élu, le 23 avril 1848, représentant du peuple à l'Assemblée constituante par le département des Pyrénées-Orientales ; il y vota ordinairement avec la gauche. Après l'élection du 10 décembre, il fit une opposition très vive à la politique de l'Elysée et signa la mise en accusation du président et des ministres à l'occasion du siège de Rome. Il ne fut point réélu à l'Assemblée législative. Au 13 juin 1849, il se plaça à la tête des gardes nationaux qui répondirent à l'appel de la Montagne. La haute-Cour de Versailles le condamna par contumace à la peine de la déportation. Il avait pu se réfugier en Belgique. Le 2 décembre 1851, à la nouvelle du coup d'Etat, il essaya de rentrer en France jusqu'à Valenciennes. Bientôt après, il organisa à Bruxelles un comité de secours pour les émigrés. Le gouvernement français obtint son expulsion à la suite de ses articles dans la Nation sur les vainqueurs et les vaincus des guerres civiles. Après s'être arrêté en Angleterre, en Hollande, à Genève, sans trouver nulle part une entière hospitalité, il alla habiter Turin où il reprit ses travaux littéraires jusqu'à sa rentrée en France, en 1859. En 1862 (15 août), sa démission de la Société des gens de lettres, à proposde prétendues libéralités de M. Mirès envers quelques écrivains, eut un certain éclat.

Les événements de 1870 lui rendirent un rôle. Nommé maire de Paris par le Gouvernement de la Défense nationale, il s'efforça d'assurer l'ordre pour mieux établir la République ; il se signala par son activité dans les divers services municipaux intéressant la défense et provoqua une souscription publique pour la fabrication des canons. Il ouvrit immédiatement les écoles communales laïques aux familles de la banlieue réfugiées dans la ville. A la journée du 31 octobre, il présida la réunion des maires et, pour arrêter les progrès de l'émeute, il crut pouvoir promettre au nom du Gouvernement des élections municipales à bref délai ; cette promesse donna lieu à de bruyants débats. Etienne Arago se démit de ses fonctions de maire quelques jours après. Il les avait exercées sans vouloir toucher de traitement. Nommé, le 17 novembre, commissaire général des monnaies, il refusa cet emploi comme une sinécure. Aux élections du 8 février 1871, il fut élu représentant à l'Assemblée nationale dans les Pyrénées-Orientales par 18.870 voix, mais il jugea que «sa vieillesse devait refuser cette tâche», et il donna sa démission. Après avoir rempli encore à cette époque une mission extraordinaire en Italie, il rentra dans la vie privée. Il eut à se défendre auprès de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale contre les accusations du général Ducrot à l'occasion de la journée du 31 octobre, et leur opposa le plus énergique démenti. Dans les derniers jours de février 1878, il fut nommé archiviste de l'Ecole des Beaux-Arts. Quelque temps après, il fut nommé conservateur du musée du Luxembourg. Il n'a pas abandonné ses fonctions, jusqu'à sa mort, survenue le 7 mars 1892.

A la suite des événements qui l'avaient éloigné de France, Etienne Arago publie : Spa, son origine, son histoire, ses environs et ses jeux, poème en sept chants, Bruxelles, 1851, in-16, poésie ; Une voix de l'exil, Genève, 1860, in-18 ; les Postes en 1848, 1867, in-8°; l'Hôtel de Ville au 4 septembre et pendant le siège, réponse à M. le comte Daru et aux commissions d'enquête parlementaire, 1874, in-18. Il a achevé, dit-on, des comédies de caractère et préparé le recueil de ses Souvenirs. En 1865, il s'était chargé du feuilleton théâtral de l'Avenir national.

BARBES Armand
(1824-1827) + 1870

Sa statue
à Carcassonne
C'est en 1824 que rentre comme élève à l'Ecole de Sorèze Armand BARBES. Il est né à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe le 18 septembre 1809 et est envoyé à Sorèze pour faire ses humanités, comme le faisaient traditionnellement pour leurs enfants beaucoup de familles "Américaines". Il est probable qu'Armand rencontra là, comme professeur de philosophie, le Saint-Simonien Emile BARRAULT. Armand BARBES étudia à Sorèze de 1824 à 1827. Plus tard, parti à Paris, il se lie avec Louis BLANQUI (celui qui avait pour devise : "Ni Dieu, ni Maîtres"). De tous les complots contre le gouvernement bourgeois de LOUIS-PHILIPPE 1er, chef de l'insurrection de 1839, pris, emprisonné, Armand est condamné à mort; c'est sur l'intervention de Victor HUGO que sa peine est commuée en prison à perpétuité. Libéré par la Révolution de 1848, il se fait élire le 23 avril 1848 représentant du peuple par le département de l'Aude. Président du Club de la Révolution, il est très populaire. Il côtoie Etienne ARAGO, Sorézien de 1815 à 1817 qui était alors Ministre de la Poste, Frédéric BASTIAT le grand économiste libéral élu député des Landes et Sorézien de 1810 à 1818 ainsi que le Père LACORDAIRE élu député de Marseille et qui dirigera plus tard l'Ecole de Sorèze. Il tente le 15 mai 1848 de former un gouvernement insurrectionnel. Arrêté, il est encore emprisonné. Condamné en 1849, il est libéré en 1854 par NAPOLEON III. Il s'expatria à Bruxelles et alla mourir à la Haye le 26 juin 1870. Ainsi cet homme, par conviction et pour ses idées politiques, avait passé une bonne partie de sa vie en prison. Il est inhumé à Villalier dans l'Aude.
DE LAVILLE De VILLASTELLONE Gaëtan-Joseph Prosper César
(1785-1790)+ 1848
Baron de Laville de Villastellone, qu'on va surnommer César de Laville. Comme ses frères, né à Turin le 31 août 1775. De même que son aîné, il entre dans les troupes piémontaises, y sert contre la France de 1792 à 1796 dans les Dragons du roi de Sardaigne, il est d'abord sous-lieutenant en 1792 puis lieutenant en 1796; mais trois ans après s'engage dans les troupes françaises, s'y conduit vaillamment puisqu'il est nommé capitaine sur le champ de bataille de Vérone (1799) après avoir été blessé à la main. Aide de camp de Bessières en 1805, participant aux campagnes d'Autriche, il est fait alors Chevalier de la Légion d'Honneur le 4 mai 1805. L'année suivante, il est écuyer du roi de Hollande, Louis Bonaparte, puis il est détaché à l'Etat-major de l'armée hollandaise. 1809 : il sert en Autriche, est promu colonel après avoir combattu à Essling et à Wagram, puis suit Bessières en Espagne. Il est fait Baron d'Empire par décret impérial du 15 août 1809. Général de Brigade en 1812, il occupe les fonctions de chef d'Etat-Major de Ney, et participe à la campagne de Russie (Smolensk, la Moskova, Malo-Jaroslawetz). Blessé à la défense du pont de Hambourg, il est cité à l'ordre du 13ème corps de la Grande Armée. Nommé officier de la Légion d'Honneur le 17 juin 1813. Naturalisé comme son frère, il est en 1815 secrétaire général du ministère de la Guerre, puis en 1819 inspecteur de l'infanterie. Définitivement retraité en 1848, il devait s'éteindre à Toulouse la même année, le 21 octobre.
EY Henri
(1910-1917) + 1977
Biographie sur http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/Ey/accueilEy.html


Anciens ayant leur buste
Anciens ayant fait carrière militaire

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