Association Sorézienne

Galerie de portraits

Anciens ayant leur buste
Notices individuelles
Anciens ayant fait carrière militaire

LA PEROUSE (175?-175?)
Le comte De BOURMONT (1787-1790)
Le baron de MARBOT (1793-1798)
Frédéric BASTIAT (1814-1820)
Les TAPIE DE CELEYRAN (1878-18xx)
Jean MISTLER (1902-1911)
René ARNAUD DE LA MENARDIERE (1916-1921)
Gabriel D'ARBOUSSIER (1919-1925)
Edouard ROSSIGNOL (1920-1928)
Bernard D'ARNAUDY (1922-1927)
Jacques DE STADIEU (1922-1932)
Pierre JONQUERES D'ORIOLA (1935-1938)
José-Marie BOUCHET (1941-1945)
Hervé DEBOUTIERE (1954-1959)
François HOUBART (1960-1966)
Jean MONTALDO (1955-1957)
Henri DESCLAUX (1953-1957)
Nicolas GORODETZKY (1957-1968)
Jean-Paul BOSSUGE (1956-1967)
Bernard MURAT (1962-1965)

LA PEROUSE (175?-175?)

LA PÉROUSE (LE COMTE JEAN-FRANÇOIS DE GALAUP DE). Chevalier de Saint-Louis, chef d'escadre. Il naquit au Gô, près d'Albi, le 22 août 1741. Il existe sur lui, à Sorèze, une tradition intéressante comme indication de caractère. Un jour, Sous Dom Fougeras, un désordre grave était survenu dans la division des Collets Rouges, et le surveillant, connaissant mal l'esprit de l'École, s'efforçait de se faire donner par un élève les noms de ses camarades les plus coupables. Sur le refus hautain de l'élève, le surveillant se fâche: " Galaup de La Pérouse, parlez, ou gare à la verge de fer ! - Frappez, Monsieur, répond le Collet-Rouge, mes épaules seront de plomb ".
Garde de la marine le 19 novembre 1756, La Pérouse, après plusieurs embarquements, se trouvait le 20 novembre 1759 sur le Formidable, à la bataille engagée près de Belle-Isle entre l'escadre du maréchal de Conflans et la flotte anglaise de l'amiral Haakes. Blessé d'un éclat de mitraille, il fut fait prisonnier.
Enseigne de vaisseau le 1er octobre 1764, il fit, sur la frégate "la Seine", une campagne de plusieurs années au Bengale et en Chine. Lieutenant de vaisseau le 4 avril 1775, il fit plusieurs campagnes de guerre sous le comte d'Estaing et se distingua surtout, en octobre 1779, dans un beau combat qu'il livra avec un bâtiment léger de 26 canons contre un brick anglais d'égale force et un vaisseau de ligne. Il prit le brick à l'abordage et s'enfuit, emmenant sa prise sous le feu du vaisseau de haut bord.
Capitaine de vaisseau en avril 1780, il livra, le 21 juillet, avec deux frégates, un des plus rudes combats de l'époque, contre six frégates anglaises escortant un convoi qu'il réussit à disperser et à couler en partie.
En 1782, à la tête du "Sceptre", de l'"Astrée" et de l'"Engageante", il fit dans la baie d'Hudson une magnifique campagne de guerre, détruisant tous les forts et les établissements que les Anglais avaient dans ces parages.
En 1785, il partit, avec les frégates l'Astrolabe et la Boussole, pour l'immortelle expédition, plus scientifique que militaire, d'où il ne devait pas revenir. Le but était de reconnaître le passage du Nord-Ouest, puis de redescendre au Sud pour étudier les mers et les côtes du Japon, les îles de la Nouvelle-Hollande et les autres terres du Sud.
Parties de Brest le 1er août 1785, les frégates descendent l'Atlantique, doublent le cap Horn, remontent le Pacifique, touchent aux îles de Pâques, aux îles Sandwich, et atteignent en juillet 1786 le mont Saint-Élie, sur la côte nord-ouest de l'Amérique. Elles redescendent au Sud sur Macao et Manille, touchent à Formose en avril 1787, explorent le détroit de Corée, les côtes du Japon, les côtes de la Tartarie chinoise, et arrivent en septembre au Kamtchatka, où elles trouvent des nouvelles de France venues par la Sibérie.
Le roi envoyait à La Pérouse de nouvelles instructions et le brevet dix fois mérité de chef d'escadre.
L'expédition quitte le 29 septembre la baie d'Avatscha, fait une vaine tentative pour découvrir le passage du Nord-Ouest, redescend droit au Sud et atteint le 8 décembre l'île Maouna, dans l'archipel des Navigateurs, où elle a le malheur de perdre le capitaine de Langle et 12 hommes massacrés par les indigènes.
La Pérouse continue sa route, découvre le 27 décembre l'île Vavao et mouille, le 26 janvier 1788, à Botany-Bay d'où il expédie en France les dernières nouvelles, reçues sur l'expédition. Il annonçait son départ pour l'exploration de la Nouvelle-Calédonie, après quoi il comptait rentrer en Europe par l'"Ile-de- France".
Depuis lors le plus profond mystère plana sur les frégates. Ce ne fut qu'en 1826 qu'un capitaine anglais, Dillon, en découvrit les débris à l'île de Vanikoro.
La France envoya un navire commandé par le capitaine Dumont-d'Urville, qui put reconstituer en partie le drame final de l'expédition de La Pérouse.
L'"Astrolabe" et la "Boussole" s'étaient brisées sur des hauts-fonds en vue de la côte, à une époque inconnue. Une partie des équipages avait péri; l'autre partie s'était sauvée dans l'île, y avait vécu plusieurs mois, construisant un bateau léger avec les débris des deux frégates, avait repris la mer sur cette grande embarcation et avait probablement péri dans un nouveau naufrage.
Dumont-d'Urville rapporta en France, en 1828, un grand nombre d'objets ayant appartenu aux deux frégates et retrouvées par lui au fond de la mer.
Ces précieux souvenirs ont été disposés sur une pyramide à l'entrée du Musée de la Marine, au Louvre.
(Marcel Séméziès, dans le Sorézien du Siècle - 1800-1900)

Certains biographes ne croient pas devoir admettre que François de Galaup ait été élevé ailleurs qu'au collège des Jésuites d'Albi. Mais la tradition Sorézienne veut qu'il ait passé quelque temps à l'Ecole naissante, et c'est pourquoi nous avons maintenu cette notice.
Sa biographie sur Geneanet

Le Comte De BOURMONT (1787-1790)

Louis-Auguste-Victor de Ghaisne, comte de Bourmont, grand' croix de la légion d'honneur et de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, maréchal de France, ministre de la guerre, pair de France, gentilhomme de la chambre du roi.

Issu d'une noble et riche famille, qui avait donné depuis plusieurs siècles de brillants officiers à la France, il naît le 2 septembre 1773 à Freigné, dans le Maine et Loire, au château de Bourmont en Anjou.
Collégien à Sorèze de 1787 à 1790.
Il entre en 1790 au régiment des gardes-françaises avec le grade d'enseigne, émigre en 1791 avec son père et sert sur le Rhin comme aide de camp du prince de Condé. Passé en Vendée en 1794, il devint major général du Vicomte de Scépeaux, adjudant-général, et tint la campagne avec des fortunes diverses, jusqu'à la capitulation du 21 janvier 1800. Il se retire en Suisse, revient secrètement en France pour prendre contact avec Pichegru, puis se réfugie à Londres. D' Angleterre, il prépare activement les élections du 21 mars 1797, s'occupant d'organiser la propagande royaliste dans les départements de l'Eure, de l'Orne et des Côtes du Nord. Il se voit confier le commandement des troupes royalistes du Maine. A ce poste, il déploit une infatigable activité, organisant une campagne de propagande, dressant les plans d'une offensive, groupant ses hommes en "divisions", toutes formées sur un même modèle, précisant jusqu'au moindre détail. Déjà, chez le jeune comte de Bourmont se manifeste cette compréhension des dispositions d'ensemble et ce souci de la préparation minutieuse qui devaient caractériser le conquérant d'Alger.
Débarqué en France en septembre 1799, il réussit à grouper une armée de quinze légions pour le Maine, le Perche et le pays chartrain. Un mois plus tard, il rentre en campagne et, le 14 octobre, les troupes royalistes occupent Le Mans. Il conclut la paix avec le Premier Consul en 1800.
Compromis dans la conspiration de Cadoudal, il fut enfermé au Temple en 1803, s'évada en 1805 et alla habiter le Portugal. Il y retrouve Junot en 1807 et lui offre ses services. Il revint en France en 1809 avec Junot et l'armée du Portugal et se voit de nouveau incarcéré. Mis en liberté en 1809, il sert dans l'armée d'Italie, puis en Russie avec Junot.
Napoléon lui donna alors le grade d'adjudant-commandant. Il fit la campagne de 1812, puis celle de 1813, où l'Empereur le nomma général de brigade pour sa belle conduite à Lutzen (il est atteint de deux blessures au passage du Wop et à Lutzen les 1er et 2 mai 1813).
En octobre, à la bataille de Leipzig, et dans la retraite qui suit, il se dépense sans compter et dans des circonstances où il unit la bravoure au sang-froid, et il ne lui reste plus, lorsqu'il arrive à Bingen le 2 novembre, que 300 hommes de sa brigade.
En 1814, enfermé dans Nogent-sur-Seine avec un millier d'hommes, il résista pendant deux jours (11 et 12 février) à vingt mille Autrichiens. Cette belle défense lui valut le grade de général de division.
A la deuxième Restauration, Louis XVIII, n'oubliant pas cet ancien chouan, le mit à la tête de la sixième division d'infanterie de la garde royale, à Besançon, avec laquelle il fit, en 1823, la campagne d'Espagne.
En 1815 , aux Cents Jours, lorsque l'Empereur revint en France, il se rallie d'abord à lui et est nommé sur sa demande au commandement d'une division du corps de Gérard.
Mais, avant tout, il était français et royaliste. Ancien chouan, il s'est joint à l'empereur des français pour combattre pour la France, tant qu'il ne combattait pas contre les " Bourbons ". Il repoussa l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire, rédigé à huis-clos, publié par le Moniteur du 23 avril 1815, voté par plus de 1.500.000 suffrages et promulgué au Champ de Mars le 1er juin. Aux armées, 320 voix seulement (contre 220.000) le repoussèrent. Cet Acte prononçait la déchéance des " Bourbons ". Bourmont fut de ces 320 et dès lors, comment ne pouvait-il songer au départ ? Il pensait que son devoir était de quitter l'armée impériale, tournait les yeux vers Gand où Louis XVIII avait constitué le gouvernement royal. Il ne crut pas devoir rester fidèle à Napoléon et abandonna son commandement le 15 juin, la veille de la bataille de Ligny, trois jours avant Waterloo.
Au moment de rejoindre Louis XVIII, il écrit à son chef, le général Gérard, pour lui donner les raisons de sa conduite : "Je ne veux pas contribuer à établir en France un despotisme sanglant qui perdrait mon pays, et il m'est démontré que ce despotisme serait le résultat certain des succès que nous pourrions obtenir".

Sous les Bourbons, il exerce de nombreux commandements, et participe à l'expédition d'Espagne.
Ministre de la guerre le 9 Août 1829 dans le gouvernement Polignac, il fit décider l'expédition d'Alger et en prit le commandement. Le 14 juin, l'armée aborda à Sidi-Ferruch, livra les 19 et 24 juin les deux batailles de Staouëli, et fit capituler Alger le 5 juillet. Charles X envoya à Bourmont le bâton de maréchal de France. Avant même que l'avenir de la Régence ne soit fixé, Bourmont va de l'avant, pousse jusqu'à Blida, fait occuper Bône et Oran dans la première quinzaine d'août. Le 11 août, le nouveau ministre de la guerre, le général Gérard lui communique officiellement la nouvelle de la Révolution de Juillet. Mais le maréchal, ayant refusé de prêter serment au nouveau roi Louis-Philippe, fut considéré comme démissionnaire et remplacé le 3 septembre par le général Clauzel.
Là aussi, sa fidélité à Charles X et aux " Bourbons " l'oblige à l'exil. Il montre toujours, à bientôt 60 ans, son attachement à une cause qu'il croit juste. Il accompagne en Vendée la duchesse de Berry. Il cherchera, de l'étranger, à établir sur le trône de France Henri V, duc de Bordeaux, fils de la duchesse de Berry et petit-fils de Charles X. Il se retira en Italie et conspira, en 1832, avec la duchesse de Berry, puis passa en Portugal et en Espagne où il soutint successivement les causes de don Miguel dont il commande l'armée, et de don Carlos; il est condamné à mort par contumace en 1833.
Amnistié, en 1840, ce fidèle royaliste a tout fait pour servir les représentants de la dynastie légitimiste et ... leur est resté fidèle dans l'adversité, il rentre en France.
Il meurt le 27 octobre 1846 dans son château de Bourmont, où il avait vu le jour.

L'auteur Gustave GAUTHEROT, docteur ès lettres, historien, a écrit sur lui en 1926 "Un Gentilhomme de Grand Chemin", édité par Les Presses Universitaires de France.

Le texte de la CONFERENCE PRONONCEE A SOREZE
Le 19 mai 2002
"LE MARECHAL DE BOURMONT,
ANCIEN ELEVE DE SOREZE."
Par Gérald de Bourmont,
descendant direct du Maréchal.
est disponible au format WEB ou au format Word.

Le Comte de Bourmont

Sa biographie sur Roglo.eu

Le Baron Jean-Baptiste Marcellin de MARBOT (1793-1798)

MARBOT (Jean-Baptiste-Antoine Marcellin, baron de), Sorézien 1793-1798, grand officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de l'ordre des Trois Toisons d'or, chevalier de Saint-Louis, grand-officier de l'ordre de Léopold de Belgique, grand-croix de la couronne de chêne de Hollande. Lieutenant général, aide de camp de LL. AA. RR, le duc d'Orléans et le comte de Paris, pair de France. Né au château de Larivière à Beaulieu (Corrèze) le 18 août 1782. Vingt-deux campagnes, et quelles campagnes ! treize blessures, quatre grands sièges, soixante et un combats, vingt-quatre batailles constituent des états de service exceptionnels. La publication de ses Mémoires fit retentir son nom comme un coup de tonnerre et le fit entrer dans la gloire populaire, où il restera à côté de Napoléon, à côté de Ney, Lannes, Davoust et Masséna.

Les Mémoires
Peu de livres eurent le succès de celui-ci. Non seulement il arrivait à son heure, à une époque où la France écoeurée commençait à jeter les yeux vers son passé et à réveiller le réconfortant souvenir des grandeurs anciennes, mais encore il avait toutes les qualités susceptibles de plaire à la race. Simplicité du ton, récits de vaillances, grandes choses évoquées d'un mot, bonne humeur toute gauloise, et ce je ne sais quoi encore que nos auteurs du seizième siècle appelaient " la gaieté des armes ". Ils sont pleins de vie, ces Mémoires; ils courent, légers, alertes. Ils ont l'attrait du roman d'aventures et la grandeur du poème épique. Je me résume d'un mot : ils sont nationaux.

Marbot était né le 18 août 1782, au château de Larivière, en Corrèze.
Son père, Antoine, devenu sous la Révolution général de division, l'amena avec lui à l'armée d'Italie, comme engagé volontaire au Ier hussards dès sa sortit de Sorèze.

A peine soldat depuis quelques semaines, Marbot, dans une reconnaissance, fait prisonniers 17 hussards autrichiens et les ramène au général Séras, qui le nomme maréchal des logis. Un mois plus tard, à Mondovi, il s'empare avec son peloton d'une batterie ennemie et Championnet, le fait sous-lieutenant sur le champ. Après le siège de Gênes à l'état-major de Masséna, il rejoint le Premier Consul, à Marengo et prend part à la bataille. Rentré en France, il est nommé lieutenant en octobre 1803.

Avec le 7ème corps, il fait la campagne de 1805 et prend part aux combats d'Engen, de Stoekah, de Bregenz, de Feldkirch, à la bataille d'Austerlitz, il porte les ordres au général Rapp au milieu de l'effroyable mêlée du plateau de Ratzen.

Eu 1806, il est à la bataille de Saalfeld, au combat de Kahla, à la bataille d'Iéna, et plus lard en Pologne, aux combats de Kolozomb, de Sochoczyn et de Golymin.

Nommé capitaine le 1er janvier 1807, il se trouve à Eylau. Blessé à la tête et au bras en portant un ordre, il est sauvé par sa jument, la fameuse Lisette, qui, blessée elle-même, devient folle de douleur, enlève d'un coup de dents la figure d'un grenadier russe, ouvre le ventre d'un officier, puis, regagne Eylau dans un galop furieux.

Passé à l'état-major du maréchal Lannes, Marbot est avec lui à Heilsberg le 10 juin 1807, à Friedland le 14. En 1808, ils sont en Espagne, et, le 23 novembre, Marbot est chargé d'apporter à l'Empereur la nouvelle de la bataille de Tudela. Attaqué en route par des carabiniers espagnols, il reçoit un coup de sabre sur la tête et ses dépêches sont teintes de son sang. En décembre, Lannes dirige le siège de Saragosse, et Marbot, chargé de conduire huit compagnies de grenadiers à l'assaut du fort de Santa-Engracia, reçoit sa quatrième blessure, une balle dans le flanc gauche.

En 1809, c'est de nouveau l'Allemagne. Marbot est à Abensberg, à Eckmühl, à l'assaut de Ratisbonne, où il passe la brèche en tête des colonnes d'attaque, aux applaudissements de ses hommes. Le 22 mai, à la bataille d'Essling, il gagne, au prix d'une cinquième blessure, l'épaulette de chef d'escadron et le titre de chevalier de l'Empire. Et ce sont encore les journées de Wagram, de Kornen-burg, de Guntersdorf, de Znaïm, où il est de nouveau blessé.

En 1810, Marbot fait la campagne du Portugal avec Masséna, assiste au siège de Ciudad-Rodrigo, aux batailles ou combats de Busaco, Fornos, Fuente-Cuberta, Miranda de Corvo, Foz de Arunce, Guarda, Fuentes d'0ñoro, d'où il rapporte deux nouvelles blessures et un congé de six mois au cours duquel il épousa Mme Desbrières. L'Empereur lui fit l'honneur de signer au contrat.

Marbot quitte alors les états majors pour prendre, comme colonel, le commandement du 23 ème chasseurs à cheval, avec lequel il fait la campagne de 1812 dans le corps d'0udinot. Pendant des mois, le 23 ème ne cesse de combattre et charger, son colonel toujours en tète à Wilkomir, Dünabourg, Drouia, Jakoubowo, Kliatitsoui, Sivotschina, Valensoni, Polotsk, Barisow, Zawniski, Plechtchénitsoni, et malgré tant de combats, tant de fatigues, tant de charges folles, malgré les épreuves de la retraite, le régiment rentre en Allemagne en 1813, toujours monté, armé, n'ayant perdu que 355 hommes sur I018. Ce résultat lui valut les éloges directs de l'Empereur.

Le 23 ème fait la campagne de 1813 dans le corps de Sébastiani. On le trouve à la Katzbach, à Wackau, à Leipzig, à Hanau. Marbot rapportait d'Allemagne trois nouvelles blessures, la croix d'officier et le titre de baron.

En 1815, il commande à Waterloo le 7ème hussards et reçoit sa douzième blessure.

Proscrit le 15 juillet 1815, il écrivit en exil une critique des Considérations sur la guerre du général Rogniat, qui lai valut de Napoléon un legs de 100 000 francs.
Remis en activité en 1829, il dut à la Révolution de 1830 le grade de général et le poste d'aide de camp du duc d'Orléans. Il le suivit au siège d'Anvers en 1832, à l'expédition de Mascara en 1833, à celle des Portes-de-Fer en 1839, et en 1840 il recevait, à l'attaque du col de Monzaïa, sa treizième et dernière blessure. Ce fut son dernier geste de guerre.

Des fonctions honorables et pacifiques remplirent ses dernières années jusqu'en 1848, où, le 6 juin, la République nouvelle le mit d'office à la retraite. Le héros de Pologne et d'Espagne devait porter ombrage aux politiciens, la chose était fatale. Il s'en consola aisément, vécut à Paris d'où sont sortis ses Mémoires, et mourut le 16 novembre 1854, laissant à son pays un magnifique exemple de vaillance et d'énergie.

En savoir plus ? :
le début des Mémoires du Baron de MarbotMémoires-Marbot.pdf
(en français)
Le premier volume des Mémoires (Gallica)gallica.bnf.fr/
Page Marbot sur 1789-1815www.1789-1815.com/marbot1.htm

La baron de MARBOT (1793-1798)
Marbot en colonel du 23ème Chasseurs en 1812

Sa biographie sur Roglo.eu

Frédéric BASTIAT (1814-1820)

Né à Bayonne en 1801 et mort à Rome en 1850, économiste français.
Adversaire du protectionnisme et du socialisme de Proudhon, il incarna le libéralisme et préconisa l'institution du libre-échange.
Oublié en France, Frédéric Bastiat est considéré aux États-Unis comme un auteur de première importance. Son pamphlet, La Loi, y a été diffusé à plus d'un million d'exemplaires.
Qui était Frédéric Bastiat ? Homme d'action et extraordinaire propagandiste, il est né à Bayonne en 1801. il se fit connaître à quarante cinq ans par son combat en faveur du Libre Échange. En cinq ans, au prix d'une activité exceptionnelle, il écrit une œuvre considérable tout en menant un combat politique intense. Après la révolution de 1848, il se rallie franchement à la République. Il est élu député des Landes et devient vice-président du Comité des finances. Visionnaire, Frédéric Bastiat a su anticiper dés 1848 les errements qui conduiront à l'effondrement à l'Est des sociétés communistes. Défenseur des petites gens, il prend le parti des consommateurs contre celui des spoliateurs. Il combat le protectionnisme, comme la conquête de l'Algérie. Pamphlétaire, il dénonce chez les " hommes de l'État " la soumission aux intérêts privés contre l'intérêt général. Il polémique avec Lamartine, Proudhon, Louis Blanc.
Il meurt à Rome 24 décembre 1850. Il a quarante neuf ans.

Auteur des Harmonies économiques.

Site officiel de Frédéric Bastiatbastiat.org
Autre site sur Frédéric BastiatSa biographie sur Roglo.eu

Frédéric BASTIAT (1814-1820)

Les TAPIE DE CELEYRAN (1878-18xx)

De la même famille que les Saint Exupéry, D'Andoque de Sérièges et de Toulouse-Lautrec, les frères Tapie ont été élèves à partir de 1878. On trouve également deux autres Tapie de Celeyran à Sorèze en 1909-1910.

Lien vers le château de famille.

Les Tapie de Celeyran (1878-187xx)

Portaits de Gabriel Tapie de Celeyran
par Toulouse-Lautrec

vers 189?

1891

Gabriel dans les couloirs de la Comedie Française
en 1894

Jean MISTLER (1902-1911)

Naît à Sorèze le 1er septembre 1897, meurt à Paris le 11 novembre 1988.
Attaché, par sa branche maternelle, aux très vieilles familles seigneuriales du Lauragais, alsacien par la branche paternelle, deux branches familiales également musiciennes, Jean Mistler a été, tour, à tour, normalien, diplomate, très jeune député, précocement ministre.
Président, à la veille de la seconde guerre mondiale, de la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre des Députés, maire de Castelnaudary pendant sept ans (1935-1942), puis, sa carrière politique terminée, éditeur, directeur littéraire de la librairie Hachette, journaliste et écrivain toujours, avant d'être élu, en 1966, à l'Académie française et d'en devenir le Secrétaire perpétuel en 1973. Il est toujours resté épris de ses origines soréziennes qu'il a exaltées dans Le Bout du Monde, merveilleux récit des années d'enfance et de jeunesse. Pendant la dernière décade de son existence, il a repris le goût du terroir tarnais où il revenait chaque année passer ses vacances, témoignant à nouveau de son amour pour sa terre dans un beau court-métrage tourné avec Geoffroy Peyre de Mandiargues consacré à ses lieux d'élection du Tarn.

Lien vers Jean Mistler à l'Académie Française.

Jean MISTLER (1902-1911)

René ARNAUD DE LA MENARDIERE (1916-1921)

Le Commandant René ARNAUD de la MENARDIERE, décédé en 1998, a été élève de l'Ecole de 1916 à 1921. Il etait vice-doyen des Anciens. L'Ecole de Sorèze a pour devise : par la Religion, les Sciences, les Arts et les Armes. Dans l'esprit du Père LACORDAIRE, ces disciplines devaient, par leurs études, jeter dans le jeune élève de l'Ecole, les fondements d'une vie d'homme. Le commandant de la Ménardière a suivi cette devise toute sa vie.

Les Armes - Saint-Cyrien de la promotion Galliéni (1927-1929) et doyen des Cyrards du Tarn, il a servi dans l'infanterie puis les Méharistes, en France, en Afrique et en Indochine. Il servit aussi comme officier dans le maquis du Tarn (devenu le 12 ème Régiment de Dragons en 1945), lors de la libération de Castres et lors des combats des Vosges et de la Forêt Noire au sein de la 1 ère Armée Rhin et Danube.
Les Arts - Violoncelliste, il alla pour meubler les solitudes sahariennes jusqu'à se fabriquer un violoncelle avec une vieille caisse de biscuits. Il pratiquait encore cette discipline quelques jours avant sa mort.
Les Sciences - La Croix du sud et les étoiles des " nuits de campagne " ont attisé son goût pour l'astronomie. Lors de sa retraite, il apporta connaissance et dévouement à la Société d'Astronomie de Toulouse.
La Religion - De la foi religieuse reçue de ses parents, cultivée à Sorèze, magnifiée sur les traces du père De Foucaud au Sahara, il pratiqua accueil et charité.
Tu tenais à cette tradition sorézienne du tutoiement entre Anciens. Tu me le rappelais quelques jours avant ton décès. Mon cher " Ancien ", tu as appliqué la devise de nôtre Ecole à laquelle tu as ajouté celle de l'Ordre National de la Légion d'Honneur dont tu es Chevalier : HONNEUR et PATRIE.
Tu as bien rempli ta mission sur terre. Que Dieu t'aie en ta Sainte Garde !

Alain Dulac (44/49)

Gabriel D'ARBOUSSIER (1919-1925)

Né le 14 janvier 1908 à Djenné (Soudan français), décédé le 21 décembre 1976 à Genève. Ancien Président de l'Association Sorézienne, Parlementaire Français, Ministre et Ambassadeur du Sénégal. Son buste fut inauguré le dimanche 3 juin 1979 à 11h et la Pentecôte 79 fut placée sous le haut patronnage de M. Léopold SENGHOR, Président de la République du Sénégal.
Et sa généalogie...

Gabriel D'ARBOUSSIER (1919-1925)
Une Pentecôte dans les années 1950, avec MONTSERRET et D'ASTARAC

Edouard ROSSIGNOL (1920-1928)

Edouard ROSSIGNOL, décédé fin décembre 2001 à son domicile 8 avenue de Vire 14810 Franceville, était né à Sorèze où son grand-père était médecin ( Comme il aimait à le mentionner, c'est son grand-père qui accoucha Madame MISTLER de son si célèbre fils, Jean). Edouard avait fait toutes ses études secondaires à l'École de Sorèze de 1921 à 1928 où il obtint son baccalauréat. C'était un sportif et un très bon cavalier. Il pratiquait aussi le tennis.
A sa sortie de l'École, il suit des cours de droit à l'Université de Toulouse. Il y rencontre celle qui va devenir son épouse et qui est une brillante étudiante en médecine (elle obtiendra bientôt son doctorat). Ils se marient et Edouard entre dans l'armée où les rudiments de cavalier qu'il avait acquis à l'Ecole lui rendent les plus grands services.
Sa carrière militaire est interrompue dès l'armistice de 1940. Il reprend ses études de droit à l'Université de Toulouse et il soutient brillamment une thèse de Docteur en droit sur l'immigration.
A la libération, il rentre au ministère du travail où on lui confie précisément le service de l'immigration. Mais en 1945 le gouvernement du Général de GAULLE comprend quelques ministères communistes dont précisément le ministère du travail (dont le titulaire est Ambroise CROIZAT). Or sous la pression de directives staliniennes, il semble que le Ministre du travail désire un grand assouplissement des règles d'immigration concernant les pays de l'est (ce qui aurait permis de faire rentrer plus aisément en France des travailleurs issus de ces pays et acquis aux idées staliniennes). Edouard ROSSIGNOL veut faire appliquer la législation en vigueur et résiste aux injonctions du Ministre. Aussi est-il brutalement congédié.
Mais arrive les grèves insurrectionnelles de 1947. Les communistes sont chassés du gouvernement par Paul RAMADIER. Le nouveau Ministre du travail, Daniel MAYER, qui connaît le sort qui a été réservé à Edouard ROSSIGNOL, le convoque et lui confie la tâche de mettre sur pied l'Association Nationale Interprofessionnelle pour la Formation Rationnelle de la Main d'œuvre (ANIFRMO). Il réussit brillamment dans cette tâche qui dote la France d'un organisme de formation professionnelle des adultes très performant et qui va contribuer puissamment à la reconstruction du pays. Il resta à la tête de cet organisme qui deviendra l'Association Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) pendant une quinzaine d'années.
Nommé au Bureau International du Travail de Genève au début des années 1960, il pend sa retraite et se retira en Basse-Normandie dans les années 1970.
Il fut plus tard maire de Merville-Franceville pendant deux législatures.
C'était un homme agréable et très dynamique. Il était le père d'une nombreuse famille.
C'est un grand Sorézien.

Bernard D'ARNAUDY (1922-1927)

Le jeudi 24 novembre 1988, dans la chapelle du Val de Grâce, lors des obsèques du général D'Arnaudy, Président d'Honneur de l'Amicale des Anciens de la 5ème D.B., le général André Sciard, Président National de "Rhin et Danube" et de l'Amicale 5ème D.B., a rappelé dans son allocution les grandes lignes de la carrière de celui qui fut durant douze ans le Président National actif, et aimé de tous, de l'Amicale 5ème D.B.

« Entré à Saint Cyr en 1929 et nommé sous-lieutenant en 1931, il est affecté à l'École d'Application de Cavalerie à Saumur, puis au 11ème Régiment de Cuirassiers en 1932. Promu lieutenant en 1933, il est volontaire pour la Syrie et les troupes du Levant où il est affecté au 4ème Rgt de Spahis Tunisiens.
Après deux ans de séjour dans la région de Beyrouth, il revient en France où il affecté au 10ème Rgt de Dragons en 1936. Sur sa demande, il est affecté au Groupe Aérien de Reconnaissance 1/55 en 1939 et fait l'objet de deux citations à l'ordre de la division durant la campagne-éclair de 1939/40.
Le 31-08-40, affecté en A.F.N. au 3ème Rgt de Spahis Marocains à Fès, il est détaché comme instructeur à l'École d'Officiers de Dar el Beida à Marrakech.
Promu capitaine (au choix) le 25-06-41, il est affecté au 4ème Rgt de Spahis Marocains pour y accomplir son temps de commandement à la tête d'un escadron où il se trouve au moment du débarquement américain de novembre 1942.
Le 1er avril 1943, mis à la disposition du général De Vernejoul commandant la 5ème D.B., il rejoint alors l'État-Major de la Brigade de Chars le 10.07.44, et en août 44, à la veille du débarquement, il rejoint le 1er Rgt de Chasseurs d'Afrique avec lequel il débarque dans le sud de la France. Puis, dans les rangs de la 5ème D.B. il prend part aux combats de la trouée de Belfort, dans les Vosges et pour la victoire de Colmar.
La fin de la guerre le trouve en occupation en Allemagne.
Promu au grade de Lieutenant-Colonel en 1955, il se porte, un des premiers, volontaire pour rejoindre l'A.L.A.T.
En 1959, affecté au commandement de l'A.L.A.T. de la 10ème R.M., il prend peu de temps après le commandement du G.A.L.A.T./105 à Alger.
En 1961, au moment de son retour vers la métropole, il reçoit une citation à l'ordre de l'Armée et il est ensuite affecté au commandement de l'École des Spécialistes de l'A.L.A.T. à Dax dont il forgera l'âme pendant trois ans...»
Et le général Sciard concluait ainsi :
« ... Pilote d'avion, pilote d'hélicoptère, tu montres à la jeunesse que tu formes cette vocation à rayonner qui habite l'âme de tous les instructeurs et que formulait si bien le Pape Paul VI.
« Le jeunesse de notre époque écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou si elle écoute les maîtres, c'est qu'ils sont des témoins.
« Le général Razi, ici présent, tes compagnons de l'A.L.A.T. à ses côtés, peuvent témoigner de ton rayonnement à ce poste. Avec leur autorisation, permets-moi de te dire aujourd'hui quel souvenir tu laisses dans cette arme magnifique. Voici d'ailleurs, et peut-être faut-il y voir un symbole, que disparaissent dans la même année deux grands chefs, qui ont su marquer, chacun à leur façon, cette A.L.A.T. sans l'appui de laquelle, aujourd'hui, ne peuvent se concevoir d'actions de combat : Marceau Crespin et d'Arnaudy. Deux merveilleux amis dont le souvenir restera à jamais, pour ceux qui les suivent, le ferment de leurs actions...
« Atteint par la limite d'âge en 1966, tu passes ton temps au milieu de ta famille, enfants et petits-enfants, entre Montpellier et les rivages de la Méditerranée où le goût de la voile et des grands espaces te hante encore, et ta demeure parisienne où, inlassablement, tu continues à œuvrer pour animer amicales ou associations.
« Tu étais l'âme des Anciens de l'A.L.A.T., de la cavalerie, de la 5ème Division Blindée.
« Tu avais l'habitude, Bernard, de me dire à l'oreille au cours d'une réunion qui se prolongeait et qu'il fallait lever l'ancre, tu me disais, dis-je, dans l'oreille «Tu m'excuses André, je mets les voiles» !
« Tu viens, mon ami, à nouveau de hisser la grand' voile ! Pour une dernière randonnée.
« Permets à tous ceux que tu laisses sur le quai, à ta femme bien sûr que j'assure de mon affection et de ma sollicitude, à tous tes enfants à qui tu as su merveilleusement donner le goût de risquer et d'entreprendre, à toute ta famille, à tous ceux qui te sont chers, de te dire : « Bon vent, Bernard »...
Voir la page des anciens ayant fait carrière militaire

Jacques DE STADIEU (1922-1932)

Né le 7 janvier 1914 à Lagrasse (Aude)
Promotion 1945 de l 'Ecole Nationale de la France d'Outre- Mer
Titulaire de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre 1939-45.
Compagnon de la Libération.
Jacques de Stadieu est né le 17 janvier 1914 à Lagrasse dans l'Aude. Son père était notaire.
Appelé au service militaire en novembre 1938, il est incorporé à la Base aérienne de Toulouse ; désigné pour suivre les cours d'EOR, il est envoyé, en avril 1939, à l'Ecole de l'Air d'Avord.
En septembre 1939, il obtient son brevet d'observateur en avion, est nommé sous-lieutenant et stationne pendant toute la drôle de guerre en Champagne, au Groupe Aérien d'Observation 546.
A la suite du déclenchement de l'offensive allemande en mai 1940, il se replie avec son unité jusque dans le Lot où il décide avec deux camarades de tenter de passer en Angleterre pour continuer la lutte.

Le 21 juin, de Saint-Jean-de-Luz, ils embarquent avec d'autres volontaires français sur le Sobieski, surchargé de troupes polonaises ayant combattu aux côtés de la France après l'invasion de la Pologne.
Jacques de Stadieu débarque en Angleterre le 23 juin et s'engage le lendemain dans les Forces Françaises Libres. Il est affecté au Groupe Réservé de Bombardement n°1 en partance pour Dakar sur le paquebot hollandais Pennland.
Après l'échec devant Dakar, il séjourne au Cameroun, à Douala, avec son unité qui s'installe ensuite à Fort-Lamy au Tchad.
En qualité d'officier observateur, il participe aux reconnaissances sur l'oasis italienne de Koufra que le colonel Leclerc projette d'attaquer quand, le 31 décembre 1940, au cours d'un vol à l'ouest du massif du Djebel Auenat, le sous-lieutenant de Stadieu et son équipage, ayant perdu leur route, sont contraints de se poser en catastrophe dans le désert pour éviter la panne d'essence.
Après 9 jours très pénibles passés à attendre de l'aide, ils sont enfin recueillis mais par des Italiens qui les font prisonniers. Ils passent ainsi trois mois en prison à Tripoli avant d'être transférés en Italie dans un camp de prisonniers près de Rome à Salmona.
Après plusieurs tentatives infructueuses d'évasion, le lieutenant de Stadieu parvient à fausser compagnie à ses gardiens et à rejoindre les forces britanniques en Sicile en décembre 1943.
Envoyé à Alger, il demande à reprendre le combat dans son ancienne unité devenue, entre-temps, le Groupe de Bombardement Lorraine. Il rejoint le "Lorraine" en Grande-Bretagne en juillet 1944 et reprend les entraînements aériens puis les missions de guerre. Il prend part en août à la réduction de la poche de Falaise et se distingue par son sang-froid.
En octobre 1944, le "Lorraine" quitte sa base anglaise pour s'installer en France, à Vitry-en-Artois. Les missions de bombardement sur l'Allemagne s'enchaînent et Jacques de Stadieu démontre de nouveau à cette occasion son calme et sa résolution.
En avril 1945, il participe aux bombardements sur la Hollande.
Du 22 juillet 1944, date de son retour en opération, jusqu'au 1er mai 1945, date de l'arrêt des missions de guerre de son unité, Jacques de Stadieu a accompli 85 missions de bombardement.
Il termine la guerre avec le grade de capitaine et, démobilisé en décembre 1945, il commence un stage à l'Ecole nationale de la France d'Outremer qui le conduit au poste d'Administrateur de la France d'Outremer au Sénégal pendant quatre ans puis au Cameroun pendant onze ans.
Revenu en France au début des années soixante, il devient directeur général d'une entreprise rouennaise, filiale d'une société agricole américaine puis, de 1970 à 1975, directeur de la construction à la Régie immobilière de la Ville de Paris.
Jacques de Stadieu est décédé le 21 janvier 2010 à Pontivy dans le Morbihan.

- Commandeur de la Légion d'Honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 28 mai 1945
- Croix de Guerre 39/45 (7 citations)
- Médaille des Evadés
- Croix du Combattant Volontaire 39/45
- Médaille Coloniale avec agrafe "Koufra"
- Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
- Officier du Nicham El Anouar

Pierre JONQUERES D'ORIOLA (1935-1938)

Né le 1er février 1920 à Corneilla-del-Vercol (Pyrénées Orientales).
Fils de Joseph JONQUÈRES D'ORIOLA (ancien Sorézien), Maire de Corneilla del Vercol,
Pierre entre à l'École de Sorèze dans la division des Bleus puis dans la division des Rouges.
Durant ses études il pratique tous les sports en honneur à Sorèze, mais surtout l'équitation.
Sous la conduite de Monsieur HOLPEY, Ecuyer de l'École et ancien officier du Cadre Noir de Saumur, Pierre devient rapidement un excellent cavalier.
Il démontre avec éclat ses qualités équestres lors des Carrousels de l'École et notamment à celui de la Pentecôte de 1938.
A sa sortie de Sorèze, il élève quelques chevaux dans le domaine ancestral et se perfectionne dans le sport équestre.
Il participe à des concours hippiques nationaux puis internationaux et aux jeux olympiques.
Cavalier de légende, vainqueur des principaux grands prix de France et d'ailleurs, voici son palmarès :
- Champion de France 1954, 1955, 1958, 1959,
- Champion Olympique de Saut d'obstacle individuel 1952 à Helsinki, sur Ali Baba,
- Champion Olympique de Saut d'obstacle individuel 1964 à Tokyo, sur Lutteur B,
- Champion du Monde 1966 à Buenos Aires,
- Champion Olympique par équipes 1968 à Mexico.
Sa plus belle victoire, en tout cas la plus légendaire, fut celle où il remporta la Médaille d'Or de saut d'obstacles aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964.
Grâce à lui, c'est la seule médaille d'or que la France remporta aux J.O. cette année là.
La légende (peut-être fausse) dit qu'il avait même dû payer le transport de son cheval « LUTTEUR B » pour se rendre au Japon.
A son retour en France, devenu un héros national, Pierre revint à l'École de Sorèze
et participa à un carrousel organisé par l'Ecuyer, avec les jeunes cavaliers Soréziens et les chevaux de l'École sur le terrain de sport de Revel
(il existe un film d'amateur qui témoigne de cette journée).
Marié et père de quatre enfants, Pierre est propriétaire-exploitantviticulteur au Château de Corneilla del Vercol.
Il a écrit et fait paraître en 1968 « A cheval sur cinq Olympiades ».
Pierre JONQUÈRES d'ORIOLA est Officier de la Légion d'Honneur, Officier de l'Ordre National du Mérite, Officier de l'ordre national du mérite agricole.
Cavalier le plus titré du monde, il dit de lui-même quant à ses qualités équestres :
« Je n'ai jamais fait d'effort et si je montais mieux que les autres, je n'y pouvais rien » et il ajoute « Je gagnais lorsque j'étais heureux ».
Il décède chez lui, à l'âge de 91 ans, entouré de sa famille à Corneilla del Vercol le 19 juillet 2011.


Aux jeux de Tokyo en 1964, sur Lutteur B

José-Marie BOUCHET (1941-1945)

Après avoir obtenu une Première Médaille d'Harmonie au Conservatoire Municipal de Grenoble, il entreprend des études de philosophie et de théologie à Paris. Après un séjour en Irlande du Nord, il écrit son premier roman : Coeurs sauvages d'Irlande (Grand Prix du Salon de l'Enfance, 1957). Il passe alors plusieurs années en Autriche, où il étudie simultanément l'allemand et la musique, sans cesser d'écrire.
Quatre nouveaux romans voient ainsi le jour :
Deux enfants de Budapest (1959)
Les Cadets de la Montagne Noire
(1960)

Les Condors du Vorarlberg
(1964).

Le poignard du Saint-Empire.

Mettant à profit son long séjour dans la capitale autrichienne, il produit un diaporama musical sur la vie de Beethoven, qui sera présenté dans plusieurs villes de France.
En 1968, il est élu membre actif de la Société Historique et Littéraire Polonaise de Paris. Il poursuit dès lors une carrière d'enseignant, à laquelle il mettra fin en 1988 pour se consacrer de nouveau à l'écriture et à la musique, activités auxquelles s'est joint au fil des ans un approfondissement passionné de l'Histoire, comme en témoigne son dernier ouvrage : Le poignard du Saint-Empire.

Vie et bibliographie

José-Marie BOUCHET (1941-1945)
Rés Beauregard Bât Vélude 303
Rue Chicoutimi
16000 ANGOULEME

Hervé DEBOUTIERE (1954-1959)

Hervé Deboutiére prend la présidence de Mondial Assistance. Alors si vous vous cassez la patte entre Tombouctou et Meknès, vous savez qui il faut appeler aux secours.
Hervé Deboutière prend le relais chez Mondial Assistance. Succession dans la continuité chez Mondial Assistance. Agé de 65 ans, Alain de la Baume, laisse la présidence du groupe, qui est l'un des leaders internationaux de l'assistance, à son plus proche collaborateur, Hervé Deboutière, 55 ans, directeur général depuis quatre ans. [...] Cette nomination s' inscrit dans la continuité et témoigne de la confiance que les actionnaires portent à l'équipe de direction qui a su faire progresser le groupe Mondial Assistance de manière significative. ...
Un succès auquel a largement contribué Hervé Deboutière. Cet ancien élève de l'lEP Paris et de l'Insead, licencié ès lettres, passé par l'informatique ( IBM France puis Control Data France, a rejoint Mondial Assistance en 1980. Il a été successivement directeur, directeur général adjoint en charge de l'international puis directeur général. [...] Le  cahier   saumon - LE FIGARO - 10 juillet 1998.

Hervé DEBOUTIERE (1954-1959)
Mondial Assistance
2 Rue Fragonard
75017 Paris
Tél 01-40-25-52-04

Hervé a quitté en 2005 Mondial Assistance pour monter un cabinet de consultant.

François HOUBART (1960-1966)

TITULAIRE DES GRANDES ORGUES DE LA MADELEINE A PARIS
Chevalier dans l'Ordre des Arts & Lettres.
Médaille de Vermeil de la Ville de Paris.
Né à Orléans le 26 décembre 1952, études musicales auprès de Pierre COCHEREAU, Michel CHAPUIS et Suzanne CHAISEMARTIN pour l'orgue et l'improvisation et de Pierre LANTIER pour l'harmonie et le contrepoint.
Prix International d'Improvisation de Lyon en 1978.
Soliste à Radio-France.
Titulaire des grandes orgues de la Madeleine depuis février 1979 où il succède à de prestigieux musiciens tels Saint-Saëns et Fauré.
Professeur d'orgue au Conservatoire d'Orléans depuis 1980.
Membre de la Commission des orgues non classées auprès du Ministère de la Culture et de la Commission des Orgues de la Ville de Paris.
Membre du Comité Directeur du concours International d'Orgue de Chartres.
Outre de nombreux concerts et récitals en Europe, principalement lors des grands festivals, il a joué aux Etats-Unis, Japon et Canada. Il se produit régulièrement avec des orchestres, des choeurs, en soliste.
Depuis 1979, il forme un duo avec le trompettiste Bernard SOUSTROT.
Importante discographie unanimement saluée par la critique, il est classé en 1987, par le New York Times, "Meilleur compact-disc de l'année" (Widor-Vierne chez Vérany).
Titulaire de Grands Prix du Disque il est en 1989, Grand Lauréat pour la première symphonie.
Auteur d'un ouvrage consacré au grand orgue historique de la cathédrale d'Orléans.

François HOUBART (1960-1966)
Eglise de la Madeleine
75008 PARIS

Jean MONTALDO (1955-1957)

Comme il le dit lui-même, il est le journaliste-mouche des hippopotames marxistes et mammouths capitalistes, tous friands de deniers publics. Sa carrière débute à vingt ans, de l'autre côté de la Méditerranée, à La Dépêche d'Algérie, en 1961, sous la houlette d'Henri Torregrossa. Fin lettré, ce chroniqueur politique finit par convaincre son père, lui même homme politique, de le laisser vivre sa vocation de journaliste.
Voila trente-sept ans qu'il slalome et surfe au beau milieu des voyous, des incorrigibles félons qui ruinent et déshonorent la République. Après "Mitterrand et les 40 voleurs" et "Rendez l'argent", voici dans toutes les bonnes librairies : "Main basse sur l'or de la France". Et quand on apprend que des pressions ont été exercées sur Albin Michel, l'éditeur, pour empêcher la publication de l'ouvrage ...

Jean MONTALDO (1955-1957)
C/O Editions Albin Michel
22 Rue Huyghens
75014 PARIS

Henri DESCLAUX (1953-1957)

Sergent Major 57, ancien procureur de la République près la cour d'appel de Bordeaux, ancien membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, ancien directeur des services judiciaires au ministère de la justice, a été nommé procureur général près la cour d'appel de Versailles.

Henri DESCLAUX (1953-1957)

Nicolas GORODETZKY (1957-1968)

NICOLAS GORODETZKY. MONSIEUR SANTE
DEPUIS QUELQUES MOIS, LE DOCTEUR GORODETZKY N'A GUERE LE TEMPS DE VENIR SE DETENDRE DANS SA MAISON DE TOULOUSE. ET POUR CAUSE ! IL EST RESPONSABLE DU DISPOSITIF SANITAIRE MIS EN PLACE POUR LA COUPE DU MONDE.
A 49 ans, Nicolas Gorodetzky, qui a pratiqué le judo et le football, est devenu le spécialiste en France de la gestion médicale événementielle, il a passé la plus grande partie de sa jeunesse à Toulouse (et a Sorèze) où il a fait ses études de médecine avant d'être formé à l'intervention médicale d'urgence au SAMU.
Après avoir fait ses classes en Haute-Garonne, il est "monté" à Paris. Et depuis 1982, il gère la structure sanitaire des grandes manifestations artistiques et sportives...

La page de journal.

Nicolas GORODETSKI (1957-1968)
SERGENT DE MUSIQUE 1968
9 Rue Hippolyte Lacroix
78380 Bougival
Tél 01-39-69-77-82

Jean-Paul BOSSUGE (1956-1967)

Né le 11 septembre 1946, le cancre sympathique a fait son chemin, disons qu'il a parcouru la planète dans tous les sens et qu'il est à la retraite chez lui à Sorèze (mais aussi grand voyageur) pour apporter un peu (beaucoup) d'animation parmi les anciens du coin et les autres.
L'individu se qualifie lui-même ainsi :
Le rapprochement de ma date de naissance et de ma date de sortie de l'Ecole permet de penser que j'y ai accompli des études secondaires... approfondies. En effet j'ai commencé fort par redoubler la 7ème et la 6ème et jamais deux sans trois ...la seconde (pour raisons disciplinaires). Je fais donc partie de ces brillants éléments qui ont passé le permis de conduire avant le bac.
Parmi mes exploits je compte :
  • trois jours de séquestre pour avoir joué à la bataille navale en permanence
  • un renvoi d'une semaine pour avoir amené "des filles en pantalons" (dixit M. Pingault) devant les fenêtres des Bleus
  • versé du bleu de méthylène dans le bénitier de la chapelle et dans des verres au réfectoire
  • déplacé la voiture d'un pion sous une meule de foin au milieu du parc...
Diplômes = Bac philo, Sciences-Po
Incorporation : janvier 68
Démobilisation : avril 69
Campagnes : Les collines de Buzet (NDLR : pour le pinard ??), le Larzac, la DZ de Toulouse...
Grades militaires : voltigeur parachutiste de 1ère classe au 9ème RCP de Toulouse
Décorations : Aucune, bien que la Haute Garonne soit toujours française !
Fonction actuelle : à la retraite (méritée)
Carrière : en service à Saint-Domingue (1970-1973 où j'ai introduit le rugby), à Oslo (1974-1976), à Lima (1977-1981), à Nairobi (1981-1985), Vice-Consul à Vanvouver (1985-1989), à Bilbao (1990-1993), à la DRH à Paris (1993-1995), Consul adjoint à Chicago (1995-1999), à la DRH à Paris (1999-2002), Consul général adjoint à Rio de Janeiro en août 2002, et il finit sa carrière à Londres.
Distinctions : Légion d'honneur....remise à 37 survivants américains de la 1ère guerre mondiale
Violon d'Ingres : contempler le travail des autres
Associations : Archiball Côte Basque (rugby/golf)
Clubs : Rugby club revelois et divers clubs à l'étranger
Notice : Le rire est à l'homme ce que la bière est à la pression.

Jean-Paul
BOSSUGE
(1956-1967)

Bernard
MURAT
(1962-1965)

Ci-dessus avec Bernard Murat, lors de la Pentecôte 2001 à Paris. On les retrouve ci-dessous dans l'équipe de rugby.

Sa plaque de dortoir

Bernard MURAT (1962-1965)


Bernard Murat est né à Brive-la-Gaillarde le 19 février 1946. Marié, père de deux filles, ancien élève du collège de Cabanis et de l'Ecole de Sorèze, il est devenu chef d'entreprise dans les métiers des cuirs et peaux comme son père. Puis, en 1972, il commence une nouvelle carrière professionnelle dans les industries de la santé.
En 1995, il quitte son poste de vice-président pour l'Europe d'un groupe américain. Il a, pendant 20 ans, participé à l'évolution technique et économique des structures médicales. Il est, depuis 1997, consultant en entreprise. Sur le plan politique, il s'engage très jeune dans les rangs gaullistes avec rapidement des responsabilités locales et nationales au sein du RPR.
En 1992, il est élu conseiller général de Brive-centre. En 1993, il est nommé Vice-Président du Conseil Général de Corrèze. Député de la Corrèze de 1993 à 1997, il a été Maire de Brive-la Gaillarde de juin 1995 à 2008 et Sénateur de la Corrèze de 1998 à 2008.
Bernard Murat est président des Amis de Jacques Chirac pour la Corrèze. Très proche de feu Philippe Seguin, il s'est impliqué à ses côtés dans la restructuration du mouvement gauliste.

A Sorèze, de 62 à 65, il se distinguait par deux qualités majeures. En premier lieu, le rugby puisqu'il jouait en junior au Castres Olympique, mais aussi, sa capacité à entraîner les hommes avec lui. Ce joyeux luron, comme nous le décrit son petit camarade de jeux Jean-Paul Bossuge, faisait le mur régulièrement par la grande porte ou par la porte du fond du parc, creusée par nos soins, pour aller voir une copine à Castres. Il a bien fait d'ailleurs, car il l'a épousée.

Bernard MURAT
(1962-1965)
et son équipe


Son mail : bjb.murat@orange.fr
et sa page perso du Sénat : http://www.senat.fr/senateur/murat_bernard98007q.html
et la tête qui va avec le personnage (pas changé un poil, le capitaine de l'équipe ... )

Ici avec Bernard Pivot à Brive lors de la Foire du Livre 2000.

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